• SC 350

    Firmus de Césarée

    Lettres

    mars 1989

    Introduction, texte et traduction, notes et index par Marie-Ange Calvet-Sebasti et Pierre-Louis Gatier.

    Ouvrage publié avec le concours du Centre National des Lettres et de l'Œuvre d'Orient.
    ISBN : 9782204030694
    206 pages
    L'art d'écrire en Cappadoce au 5e siècle, en plus de 40 lettres.

    Présentation

    Les Lettres de Firmus, évêque de Césarée de Cappadoce au Ve siècle, fournissent un témoignage important sur la société de son époque, en livrant parfois des traits pittoresques de la vie quotidienne. Elles montrent la culture, tout imprégnée de rhétorique et de littérature grecque classique, d'un chrétien de l'Antiquité tardive. Elles se font l'écho des luttes théologiques autour du concile d'Éphèse et de la querelle nestorienne. Enfin, elles permettent de voir les activités multiples d'intervention, de recommandation et d'hospitalité d'un évêque qui est aussi un notable à la tête de sa cité.

    Marie-Ange Calvet-Sebasti, ingénieur au CNRS (Institut des Sources Chrétiennes, Lyon), effectue des recherches sur la littérature grecque de l'Antiquité tardive.

    Pierre-Louis Gatier, chargé de recherche au CNRS (Maison de l'Orient Méditerranéen, Lyon), étudie l'épigraphie et l'histoire du Proche-Orient gréco-romain et paléochrétien.

    Le mot des Sources Chrétiennes

    Les Lettres de Firmus (SC 350) sont des « modèles », à l'usage des lettrés. Elles témoignent de cette culture littéraire, nourrie d'Homère et de Platon, qu'ont illustrée aussi un Basile de Césarée, un Grégoire de Nazianze, un Théodoret de Cyr ou un Synésios de Cyrène.

    (D. Bertrand, 1989)

    Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume

    Ce volume original dans la collection présente 46 lettres d’un chrétien lettré, Firmus, qui fut évêque de Césarée de Cappadoce dans les années 430. Ces lettres sont brèves (de quelques lignes à une page), les données personnelles ou salutations n’ayant probablement pas été recopiées. Certaines lettres relèvent de l’activité épiscopale de Firmus, soit directement dans son diocèse, soit comme métropolite de Cappadoce Première, parfois à l’occasion du concile d’Ephèse de 431 ; d’autres sont des lettres de recommandation, comme peut en écrire quelqu’un qui a un réseau social important ; d’autres, accompagnant un cadeau, répondant à un ami, relèvent du pur badinage littéraire. Ces lettres, bien écrites, adressées à un correspondant presque chaque fois différent (et pas toujours identifié), sont assez représentatives des thèmes et du style de la correspondance d’un lettré de l’Antiquité tardive, c’est peut-être à ce titre qu’elles ont été mises en recueil et recopiées ensemble, une fois débarrassées de notations trop particulières, comme des modèles du genre. Nous ne les avons aujourd’hui que dans un manuscrit grec du Xe siècle, l’Ambrosianus gr. B4 sup.

    On ne peut analyser les 46 lettres, mais au moins quelques échantillons. La lettre 1 remercie un gouverneur d’avoir rendu sa région plus sûre contre les brigands. La lettre 2 reproche à un ami son silence, le comble pour un sophiste ! La 3 s’excuse pour le ton d’une lettre précédente et en réclame d’autres ; la 4 réclame une visite ; la 5 est une réprimande bienveillante à un chorévêque, la 6 refuse poliment une recommandation demandée pour dispenser de campagne un soldat ; la 7 et la 8 regrettent un éloignement peut-être lié au concile d’Ephèse ; la 9 et la 20 cultivent une relation avec un haut fonctionnaire de Constantinople… à noter aussi la lettre 37 adressée à Cyrille d’Alexandrie, dont il était l’allié à Ephèse. Plusieurs lettres (13, 14, 15, 19, 22 etc.) sont adressées à des évêques mais n’ont parfois qu’un objet purement amical (par exemple, deux lettres à Acace de Mélitène, 19 et 35, à l’occasion d’une chute de cheval et du don d’un poisson pêché dans l’Euphrate).

    Extrait(s)

    (Ep. 35, SC 350, n. p.)

    « à l’évêque Acace.

    Le poisson, avec l’eulogie, a été le parfait assaisonnement de ta lettre. Il nous est parvenu en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, et la rapidité de son arrivée témoigne des dispositions de Ta Piété envers nous. En effet, il a échappé à la corruption due à l’air et, comme s’il sortait du fleuve qui coule près d’ici, il a été un mets idéal pour un banquet. Et cette victime propice a fait tout le repas grâce à la quantité des sauces appropriées, si bien que les délices d’Alcinoos sont peu de choses en comparaison des preuves de ta munificence. Nos restes ont été distribués aux nécessiteux. »

    Errata

    Page

    Localisation

    Texte concerné

    Correction

    Remarques

    13

    l. 3 ab imo

    telle nous

    telle que nous

     

    33

    n. 50

     

     

    Citation tronquée et incompréhensible.

    41

    4 l. avant la fin

    corrrespondance

    correspondance

     

    123

    n. 4

    recommandaiton

    recommandation

     

    129

    n. 2

    un parole

    une parole

     

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