Type de formation

Séminaire

Titre

Laboratoire de recherche en théologie patristique (2017-2018)

Sous-titre

La thématique de l'Image parfaite

Texte

Ce laboratoire réunit des chercheurs de la Faculté de théologie de l'Université catholique de Lyon et des chercheurs de l'Institut des Sources Chrétiennes.

Il se consacre actuellement à la thématique de l'Image parfaite.

Le travail de recherche a commencé en 2013 et se développera jusqu’en 2018 au rythme de trois à cinq après-midi de travail par année universitaire. Il se clôturera par une journée d’étude ou un colloque en fonction des résultats obtenus.

L'équipe se compose par ordre alphabétique de :

Séances

Les séances ont lieu à l'Institut des Sources Chrétiennes, en salle de documentation (1er étage, à gauche), certains vendredis de 14h30 à 16h30.

Détail de la thématique

En Col 1, 15, il est dit du Christ qu’ « il est l’image du Dieu invisible ».
Nous savons que les Pères interprétèrent cette affirmation de deux manières comme désignant soit le Verbe (Logos) divin préexistant, soit le Verbe fait chair 1.
A travers ces deux courants d’interprétations apparaissait en filigrane le lien entre christologie et anthropologie que ce verset de l’Épître aux Colossiens amène à interroger.
Ajoutons que les Pères ont aussi rapidement rapporté la notion d’image appliquée au Fils à son rapport au Père. Autrement dit, elle a été envisagée du point de vue de la question trinitaire. On constate par exemple que chez Athanase, la notion d’ « image parfaite » est rapportée à celle d’homosousios.

Tout cela a déjà fait l’objet d’études.
Nous voudrions, dans le cadre de ce laboratoire de recherche, interroger la notion d’ « Image parfaite » appliquée au Christ du point de vue de ses répercussions anthropologiques. Car en effet, la manière de penser le Christ a des conséquences sur la manière de penser l’homme, non seulement du point de vue de la création (l’homme créé à l’image de l’Image), mais aussi du point de vue de l’Incarnation puisque par elle le Verbe a assumé la nature humaine. Ce que nous voyons réalisé dans le Christ, c’est la vérité de l’homme, la plénitude de l’essence humaine. Cela est d’autant plus vrai depuis que la nature humaine se trouve corrompue à cause du péché des origines et de ses conséquences. Aussi faut-il regarder le Christ, l’unique en qui cette corruption n’a pas eu lieu, pour comprendre ce qu’est l’homme selon le dessein divin. L’homme, c’est ce que Dieu est devenu. Qui et quelle chose est l’homme ? Qui et quelle chose est Dieu ? Nous le savons par le Christ. Aussi peut-on se demander quelle conséquence sur la définition de l’homme a l’application au Christ de l’expression « Image parfaite ». En quoi permettrait-elle de mieux penser l’homme ?

En outre, remarquons l’expression nouvelle utilisée par le Concile Vatican II, lorsque dans la Constitution dogmatique Gaudium et spes n°22 2, il est dit du Christ qu’il « est l’homme parfait ». « Homme parfait » et pas seulement « parfait homme ». Cela signifie que le Christ n’est pas seulement entièrement (parfaitement) homme de par l’union hypostatique, mais qu’il est la plénitude de l’humanité. C’est un pas en avant de la théologie. Le Christ est l’homme parfait en tant qu’il est la mesure de l’homme, le critère de l’humanité. Et c’est pourquoi il manifeste l’homme à lui-même.

Pourrait-on rapprocher l’expression « Homme parfait » de celle d’« Image parfaite » ? Du point de vue christologique mais aussi du point de vue anthropologique.
Quelle conséquence pour la notion même d’image par rapport à la manière dont elle était conçue dans l’antiquité ?

On pourra d’abord essayer de repérer comment tel ou tel Père de l’Église use de l’expression « image parfaite » que ce soit en Orient ou en Occident.
On pourra ensuite étudier le contexte théologique de l’emploi de cette expression. Inclut-il le passage de la christologie à l’anthropologie ?

1  A ce sujet, on se rapportera avec grand bénéfice à l’étude de R. Cantalamessa, « Cristo ‘Immagine di Dio’, le tradizione patristiche su Col 1, 15 » dans Dal kerygma al dogma. Studi sulla cristologia dei Padri  Studia Patristica mediolanensia » 26), Milano, 2006, pp. 153-214.
2 « En réalité, le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe Incarné. Adam, en effet, le premier homme, était la figure de Celui qui devait venir, le Christ Seigneur. Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation. Il n’est donc pas surprenant que les vérités ci-dessus trouvent en Lui leur source et atteignent en Lui leur point culminant. »

Dates des séances
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