Soumis par Guillaume Bady le
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Les Sources Chrétiennes sur la toile

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De la présence des Sources Chrétiennes sur la toile, un professionnel du « web » ou de la communication pourrait faire une étude bien plus appropriée que moi. Dans ces quelques lignes, mon but se limite à attirer notre attention sur l’importance de notre « visibilité » numérique.

Les leçons des « PageRanks »

Lorsque [en septembre 2018] je recherche « sources chrétiennes » sur un moteur de recherche, apparaissent dans l’ordre parmi les 25 premiers résultats : le site de l’Institut du même nom[1], celui des Éditions du Cerf, Wikipedia, le site de l’AASC, patristique.org[2], Persée[3], le Centre Sèvres[4], La Procure, YouTube[5], La Croix[6], Ménestrel[7], Le Didascale[8], Clio[9], le site des « autorités » de la BnF, l’Association des Bibliothèques Chrétiennes de France, l’Église catholique à Paris, un mémoire de l’ENSSIB[10], les jésuites, Nouvelle Cité[11], la Fnac, HAL-SHS et quelques pages sans rapport avec les « Sources Chrétiennes » comme collection ou comme institution[12].

Même limités à une portée illustrative[13], ces résultats sont significatifs. Tout d’abord, ils témoignent d’une très large identification des deux mots, « sources chrétiennes », à notre entreprise (pour ne pas dire à notre « marque » : rappelons que l’AASC est propriétaire de ce titre), en même temps que d’une – heureuse ! – absence d’exclusivité. Qui plus est, la plupart de ces pages sont nominalement consacrées aux Sources Chrétiennes en tant que telles – et, loin de résulter de processus automatiques, sont composées par des rédacteurs ; ce qui implique d’ailleurs la nécessité de bien les (faire) mettre à jour. Ensuite, notre site principal se réserve les « PageRanks » 1 et 2 (ou PR 1 et 2), tout en ménageant un équilibre avec les sites de diffusion éditoriale (à commencer par le Cerf, à qui revient les PR 3 et 4). De plus, outre la nature multiforme des documents en ligne (articles, informations institutionnelles, annonces d’événement, vidéo, travaux de recherche, site de vente…), on peut observer une diversité d’impact sur la société à travers des sites publics (ou collaboratifs) aussi bien que confessionnels, médiatiques (ou informatifs) aussi bien que commerciaux – avec trois axes ou réseaux majeurs : 1° science et culture, 2° commerce, 3° référencement bibliographique et « bibliothéconomique ». Enfin, si une annonce du colloque d’Athènes, à la 34e place, peut se lire sur le site de l’Université catholique de Lyon, absente des premiers résultats malgré sa proximité avec nous, on ne trouve pas trace du site d’HiSoMA ni de nos carnets de recherche : les mots « sources chrétiennes » y sont, de fait, peu présents.

La variété des résultats, en tout état de cause, doit aussi être mise en rapport avec celle des sites que nous et nos partenaires publions.

Non pas un site, mais… vingt

En effet, il serait réducteur de ne prendre en considération que notre site principal, sans voir que de multiples fils invisibles le relient au moins à une vingtaine d’autres. En voici donc une liste à peu près exhaustive, avec, pour commencer, cette représentation d’ensemble que j’ai tenté d’en donner :

Graphique SC on web
Texte
Nos sites nominaux

Par notre structure, nous sommes amenés à avoir plusieurs sites engageant le nom et l’appartenance des Sources Chrétiennes.

www.sources-chretiennes.mom.fr (adresse à remplacer par la suivante)

Notre site qui est, historiquement, le premier, et qui doit beaucoup à Laurence Mellerin, est en fait une base de données, accessible en intranet et renseignée par les utilisateurs ; nous l’avons baptisée « Babel ». Le nouveau site y renvoie encore maintenant pour ce qui concerne : les auteurs anciens, leurs œuvres, les volumes de la collection, les collaborateurs. Pour nous – et sans parler de Biblindex –, ce n’est pas une base, c’est la base : on ne la voit pas, et pourtant les données visibles de notre corpus reposent sur elle.

sourceschretiennes.org (depuis janvier 2020)

Notre nouveau site, développé sur le modèle de celui d’HiSoMA (voir ci-après), conjugue ce qui relève à la fois d’HiSoMA (ou du CNRS) et de l’AASC. Malgré son aspect de blog, ses nombreuses pages « statiques » présentent les Sources Chrétiennes et leurs partenaires, la collection, les activités de recherche, les formations, les outils de recherche (y compris la bibliothèque et son « cabinet de curiosités »). Des billets occasionnels annoncent divers événements, parutions, etc. La richesse et la taille du site rendent vaine toute velléité de le décrire précisément, et je ne saurais trop insister pour que nos lecteurs aillent le visiter de manière approfondie. Une refonte, menée par Yasmine Ech Chael, a été mise en ligne en janvier 2020.

https://www.sourceschretiennes.net

Lecteurs du Bulletin de l’AASC, qui précisément pouvez le lire sur ce site, vous êtes sûrement familiers de cette vitrine de l’Association et de ses pages tenues par Dominique Tinel : présentation de l’AASC (histoire, responsables, administrateurs, personnels), actualités, publications, bibliothèque, adhésion et informations pratiques. Je me contenterai de vous inviter, si vous ne l’avez pas déjà fait, à y télécharger la plaquette de Sources Chrétiennes, qui permet de mieux nous (faire) connaître.

https://www.hisoma.mom.fr

Sur ce site qui est principalement entre les mains de Caroline Develay, à la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, les Sources Chrétiennes sont présentes, en dehors de certaines pages de l’annuaire, dans deux axes de recherche et trois programmes ou sous-programmes : « Sources des doctrines chrétiennes et réception de la Bible » (A4), « Édition de sources et de corpus » (T1, sous-sous-programme « Sources Chrétiennes ») et « Réflexion sur les pratiques d’édition et d’archivage » (T3, sous-programme « Ecdotique). Là encore, des billets annoncent colloques, parutions, etc. Et en ce qui me concerne j’y écris régulièrement aussi dans la rubrique « Zoom sur ». Ce site est le lieu par excellence qui permet de connaître notre environnement immédiat et la façon dont nos activités s’intègrent et trouvent leur raison d’être dans un ensemble humain et scientifique plus large.

Nos sites spécifiques : Biblindex et les carnets de recherche

Biblindex est devenu un aspect important de l’image de marque des Sources Chrétiennes sur la toile. Mais celle-ci s’est diversifiée avec la création de plusieurs carnets sur la plateforme Hypothèses, elle-même intégrée à OpenEdition, une infrastructure publique d’édition électronique au service de la diffusion des publications en sciences humaines et sociales : facile d’utilisation, elle a aussi l’avantage d’être très bien référencée, et de pouvoir cibler et mettre en valeur les échanges sur des sujets ou des activités spécifiques.

https://biblindex.org

À cette adresse, qui offre déjà de précieux outils bibliques et renvoie, dans l’état actuel, aux « outils patristiques » de la base Babel, le projet-phare de l’équipe, porté par Laurence Mellerin, devrait accueillir en 2019 la nouvelle version, largement augmentée, de l’index en ligne des citations bibliques dans la littérature patristique.

https://biblindex.hypotheses.org

Né en décembre 2010 grâce à Laurence Mellerin, le premier de nos carnets de recherche est par excellence le lieu d’échanges du projet Biblindex : annonces du séminaire Biblindex, discussions diverses, parutions et recensions… Il existe aussi, bien que plus modestement, en version anglaise.

https://ecdotique.hypotheses.org

Ce second carnet, né en décembre 2013 à l’initiative de Guillaume Bady, est dédié aux aspects méthodologiques de l’édition de textes anciens. En dehors de billets comme ceux que Jacques Elfassi et Marie-Karine Lhommé y font paraître assez régulièrement, il a pour matière principale le stage et la table-ronde d’ecdotique, dont les contributions y sont publiées.

https://chrysostom.hypotheses.org

Le carnet Chrysostomos, créé en septembre 2016 dans la foulée des « Actualités chrysostomiennes », vise à favoriser les échanges scientifiques concernant l’œuvre de Jean Chrysostome, en collaboration avec plusieurs institutions. La réunion de plusieurs chercheurs, l’apparition d’une nouvelle génération de chrysostomiens (comme Marie-Ève Geiger et Pierre Molinié) et l’impulsion donnée par le legs de Gilberte Astruc-Morize sont autant de phénomènes qui trouvent à s’exprimer dans ce blog.

https://auctorpatrum.hypotheses.org

Auctoritas Patrum est apparu en août 2017. Il s’intéresse, comme son nom l’indique, à l’autorité des Pères, et est en relation avec un séminaire mensuel d’HiSoMA. Il a pour responsables Catherine Broc-Schmezer, Bruno Bureau, Aline Canellis et Stéphane Gioanni.

https://irenaeus.hypotheses.org

Irenaeus, le dernier-né des carnets impliquant les Sources Chrétiennes, est né en novembre 2019, est consacré à Irénée de Lyon. Il a pour rédactrice en chef Marie-Laure Chaieb.

Sites de réseaux et de référencement bibliographique

Il nous appartient encore de transmettre des informations ou des références bibliographiques aux sites liés à des réseaux académiques.

https://halshs.archives-ouvertes.fr/SOURCES_CHRETIENNES

Extrêmement bien référencé, le site public d’archives ouvertes HAL (ou HAL-SHS) est appelé à devenir la vitrine bibliographique des Sources Chrétiennes auprès du monde académique (et si possible au-delà). C’est aussi là que devrait être évaluée notre « production » par les instances scientifiques. Notre page, encore embryonnaire, devrait comporter à terme trois « collections » de références : celles des volumes de la collection Sources Chrétiennes, celles des publications connexes (actes de colloque, Cahiers de Biblindex, livres issus d’activités collectives) et celles que chacun des membres de l’équipe aura déposées sous son nom.

Réseaux académiques et autres bases bibliographiques : AIEP, academia, GIS, BIBP, APh

D’autres réseaux académiques permettent de relayer les informations que nous leur transmettons :

  • l’Association Internationale d’Études Patristiques : https://www.aiep-iaps.org/fr
  • academia.edu : réseau le plus actif au niveau international
  • les Groupements d’Intérêt Scientifique dont HiSoMA fait partie : le GIS Humanités (https://gishuma.hypotheses.org) et le GIS Religions et Sociétés (site en cours de construction), dont je suis le correspondant pour HiSoMA

Les références bibliographiques sont également collectées, renseignées et mises en ligne sur d’autres bases :

Les sites de nos partenaires

Aussi importants pour nous que nos propres sites, ceux de nos partenaires, à qui nous transmettons régulièrement les données nécessaires, nous offrent une visibilité plus large et diversifiée.

https://www.editionsducerf.fr/librairie/fondamentaux/1/sources-chretiennes

C’est évidemment là que beaucoup nous cherchent et par là que beaucoup nous connaissent. Plusieurs chemins permettent d’accéder à nos volumes sur le nouveau site des Éditions du Cerf, qui a remplacé l’ancien (ainsi que le site, consacré spécifiquement aux Sources Chrétiennes, qu’avait créé le fr. Bruno Lafille).

http://www.brepolis.net

Certaines de nos publications, comme les Cahiers de Biblindex, sont publiées par Brepols et dûment renseignées sur http://www.brepols.net. Mais bientôt, c’est sur le portail de ressources en ligne Brepolis qu'est disponible rien de moins que l’édition numérique de la collection Sources Chrétiennes dans son ensemble (pour ce qui concerne textes originaux et traductions) : une étape capitale dans notre histoire.

http://www.ucly.fr

Le site de l’Université Catholique de Lyon, et notamment les pages de la Faculté de théologie catholique, où plusieurs d’entre nous enseignent, est aussi l’un de nos relais importants. Ce qui concerne le master en théologie et sciences patristiques, y compris une plaquette téléchargeable, se trouve ici : http://www.ucly.fr/theologie/masters-licence-canonique-/master-en-theologie-et-sciences-patristiques-licence-canonique--111849.kjsp

http://www.mom.fr

À l’instar du site d’HiSoMA, celui de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux indique bien notre insertion dans le milieu de la recherche. Annuaire, présentation de la bibliothèque, annonces diverses témoignent de notre lien historique et fondateur avec cette Maison en pleine mutation.

Centre Sèvres, Compagnie de Jésus et autres partenaires

Nos liens avec le Centre Sèvres à Paris, avec qui nous sommes liés par convention, sont plus vivaces que jamais, et plus généralement la Compagnie de Jésus diffuse elle aussi régulièrement des annonces nous concernant :

Quant à la liste de nos partenaires non conventionnels, elle serait trop longue à dresser…

Le catalogue en ligne de notre bibliothèque

Les notices de notre catalogue sont saisies au fil de l’eau par Blandine Sauvlet et enregistrées sur la base informatique ALEPH, qui donne accès aussi au Catalogue de la Bibliothèque de l’Université Catholique de Lyon : http://servaleph.univ-catholyon.fr

Les ouvrages entrés avant 1990 sont également consultables dans le catalogue SUDOC, qui est le plus utilisé et le plus riche dans notre domaine : http://www.sudoc.abes.fr  

En plus du catalogue, d’autres réseaux, comme celui de l’ABCF ou Frantiq renvoient à notre bibliothèque.

Autres sites

Enfin, des pans entiers de la toile parlent de nous d’une façon ou d’une autre :

  • Des sites en lien avec les textes anciens, le christianisme ou la patrologie : outre ceux cités parmi les 25 premiers résultats, je citerai encore http://caritaspatrum.free.fr – et ne peux pas oublier http://www.migne.fr, que j’ai créé dans une vie (pas si) antérieure et dont j’ose croire qu’il a encore un avenir
  • La page https://fr.wikipedia.org/wiki/Sources_chr%C3%A9tiennes, créée en février 2007 : respectant la neutralité, sauf erreur manifeste ou besoin de mise à jour nous n’y intervenons pas.
  • Deux pages existent sur Facebook, mais aucun de nous ne les a créées ; même si ce réseau – de même que Twitter ou Instagram – ne doit pas être négligé, là n’est pas notre orientation principale.
  • Radio, télévision et YouTube : plusieurs émissions et vidéos – notamment de RCF et de KtO – sont en ligne ; à quand une chaîne Sources Chrétiennes sur YouTube ?
  • Tous les sites commerciaux de vente de livres en ligne.

Construire, autant que communiquer

Au total, c’est bien une vingtaine de sites qui comportent une mention spécifique et durable des Sources Chrétiennes, mais aussi dont nous fournissons, directement ou indirectement le contenu. Et nous avons créé et publions nous-mêmes une dizaine d’entre eux. À titre individuel, certains membres ont encore à alimenter plusieurs pages personnelles : sur le site des Sources Chrétiennes, sur celui d’HiSoMA, sur celui de HAL, sur academia.edu – et je ne parle pas des billets ou contributions à divers autres sites. Notre image numérique est donc très diverse, et dépasse la simple association des deux mots « Sources Chrétiennes ».

« Éparpillement », « inflation galopante » sont des termes qui peuvent venir à l’esprit, de manière non moins légitime que d’autres, comme interconnexion, partage, diffusion, ancrage dans la société. Et dans un monde où trop de communication tue la communication, paradoxalement et malgré tout il faut être soi-même dans l’excès pour espérer être un minimum audible.

Or à mon sens, il ne s’agit pas seulement de communication, mais aussi de construction. Et non pas seulement de construction d’image, mais de construction d’un contenu culturel et scientifique. Puisque notre visée – comme notre objet – est dans la durée, autant que le papier la toile doit être pour nous non pas seulement une labile excroissance, mais un lieu concret d’existence et de croissance. Jean Chrysostome a l’habitude de dire que les réalités mondaines sont plus faciles à défaire que des toiles d’araignée ; mais cette toile-là, sur laquelle circulent aussi ses propres écrits (et tout texte n’est-il pas encore une autre toile ?), mérite à mon avis d’être tissée avec soin.

Guillaume Bady

(Article publié en septembre 2018 dans le Bulletin des Amis des Sources Chrétiennes 109, p. 41-49)

 

[1] Plus exactement l’« ancien » site, www.sources-chretiennes.mom.fr (avec tiret) et, juste après, le nouveau, www.sourceschretiennes.mom.fr (sans tiret)

[2] Liste des écrits parus dans la collection « Sources Chrétiennes » aux Éditions du Cerf, de A à G, en date du 9 janvier 2010.

[3] En l’occurrence, la page précise fournit une recension datant de 1949.

[4] Annonce du colloque d’Athènes.

[5] Interview de D. Gonnet sur KtO.

[6] Recension par David Roure du livre Les Pères de l’Église aux sources de l’Europe.

[7] Notre bibliothèque est signalée parmi celles de Lyon par ce site dédiés aux médiévistes.

[8] Site de David Vincent et article daté du 22 janvier 2018.

[9] Entretien avec J.-N. Guinot daté de novembre 1999.

[10] Sylvie Moine, Étude de la collection Sources Chrétiennes aux Éditions du Cerf, ENSSIB, Villeurbanne, 1986.

[11] Volume 51 de Connaissance des Pères de l’Église, célébrant les 50 ans et le 400e volume.

[12] Seuls « intrus » (mais en sont-ils vraiment ?), à la 19e place Jacques Ellul est signalé dans cairn.info pour son article « Les sources chrétiennes de la démocratie », et, à la 22e place, et de manière encore plus pertinente est suggéré un article de Maurice-Ruben Hayoun, http://www.jforum.fr/les-juifs-au-miroir-des-sources-chretiennes-anciennes.html. Amazon apparaît à la 23e place pour un livre de Philippe Langlet sur les sources de la franc-maçonnerie : https://www.amazon.fr/sources-chr%C3%A9tiennes-l%C3%A9gende-dHiram-1C%C3%A9d%C3%A9rom/dp/2844545890

[13] La requête a été faite sur mon ordinateur le 18 juillet 2018 à 12h07. Elle serait différente quelques heures plus tard, ou sur un autre ordinateur, ou avec un autre moteur de recherche.