• Cahiers de Biblindex

    novembre 2021

    Guillaume Bady

    La source sans fin : la Bible chez Jean Chrysostome
    Cahiers de Biblindex 4

    Cahiers de Biblia Patristica 23
    ISBN-13 : 9782503596983
    276 pages

    Présentation

    Quatrième des Cahiers de Biblindex et 23e des Cahiers de Biblia Patristica, ce volume – en partie issu du séminaire de recherche qui se réunit chaque mois à l’ Institut des Sources Chrétiennes (Lyon) et accompagne le développement du projet BIBLINDEX – est consacré à Jean Chrysostome (v. 350 – 407), qui à lui seul compte 38000 références dans cet index en ligne des citations et allusions bibliques, et suscite régulièrement des contributions dans les Cahiers. "La source sans fin": c'est ainsi qu'il appelle la Bible, dont le sens est pour lui inépuisable et à laquelle il a consacré d'innombrables commentaires et homélies. Si ses écrits strictement exégétiques sont encore peu nombreux dans la collection Sources Chrétiennes (5 volumes), les Écritures innervent en réalité toute son œuvre.

    Pour  faire le point sur cet exégète de premier plan et tenter de renouveler les études à son sujet, les neuf contributions réunies, dues à des auteurs de générations différentes, épousent divers points de vue et proposent, avec quelques éléments d’ordre général ou transversal, un parcours suivant globalement l’ordre des livres bibliques, comme l'illustre la table des matières :

    Guillaume Bady, Avant-propos, p. 5-9

    Jean-Noël Guinot, L’exégèse de Jean Chrysostome, p. 13-57

    Monique Alexandre, Exégèse et discours patristique sur la nature et le rôle des femmes : l’exemple de Jean Chrysostome, p. 59-84

    Pierre Molinié, Esclave du démon ou pauvre diable ? La figure de Caïn chez Jean Chrysostome, p. 85-117

    Guilhem Girard, La salpinx chez Jean Chrysostome. La condamnation d’un objet rituel, p. 119-142

    Laurence Brottier, L’importance de l’Évangile de Luc dans l’œuvre de Jean Chrysostome, p. 143-159

    Peter Montoro, « Invariablement byzantin ? » Le texte de la Lettre aux Romains dans le manuscrit 20 de Saint-Sabas et la transformation textuelle de l’héritage exégétique de Chrysostome, p. 161-175

    Marie-Ève Geiger, « Capturer toute pensée » : l’épisode de Paul à Athènes selon Jean Chrysostome et Didyme l’Aveugle, p. 177-197

    Jérôme Drouet, L’art du tissage scripturaire dans la prédication de Jean Chrysostome : l’exemple des homélies Peccata fratrum non evulganda et Non esse desperandum, p. 199-218

    Guillaume Bady, Le « calame d’or » : Jean Chrysostome écrivain selon le Pseudo-Georges d’Alexandrie, p. 219-245

    Quatrième de couverture

    « Il est impossible d’épuiser jamais le sens des Écritures : c’est une source qui n’a pas de fin. », écrit Jean Chrysostome (v. 350 – 407). Auteur du plus vaste corpus exégétique de l’Antiquité grecque, ce théologien semble intarissable lui aussi. Mais est-il seulement exégète, ou bien pasteur avant tout ? Qu’est-ce que ses œuvres révèlent des Écritures et de leur utilisation chez celui qui a influencé après lui tant de lecteurs, à Byzance et ailleurs ?

    Neuf études sont ici réunies pour interroger le corpus chrysostomien et sa terminologie exégétique (Jean-Noël Guinot), sa position sur le rôle de la femme d’après la Genèse et Paul (Monique Alexandre), son utilisation parfois contrastée de la figure de Caïn (Pierre Molinié), sa condamnation de la trompette juive (Guilhem Girard), son regard sur des paraboles et passages de Luc (Laurence Brottier), son utilisation apologétique de l’épisode de Paul à Athènes (Marie-Ève Geiger), son texte biblique, qui s’avère loin d’être « invariablement byzantin » (Peter Montoro), son art du « tissage » scripturaire dans ses homélies (Jérôme Drouet), ou ses utilisations de l’écrit et des Écritures dans ses exégèses suivies (Guillaume Bady).

    Ces études sur l’oeuvre de Jean Chrysostome renouvellent en profondeur la connaissance de l’œuvre exégétique et homilétique de ce grand lecteur et interprète des Écritures.