Nom

P. Henri de Lubac, s.j.

Date de naissance et de mort
1896 – 1991
Texte
Henri de Lubac, s.j.

Henri de Lubac entre dans la Compagnie de Jésus en 1913.
Il fait la guerre de 1914-1918 où il reçoit une blessure dont il gardera des séquelles toute sa vie (périodes d’inactivité contrainte).
Pendant ses études reprises après la guerre, il noue des amitiés durables : Gaston Fessard, Yves de Montcheuil entre autres. Il fait sa philosophie à Jersey et sa théologie à Hastings et Lyon. Il découvre la pensée de thomistes novateurs comme Rousselot ou Maréchal, ainsi que celle de Blondel. Il découvre sans doute les Pères de l’Église aux côtés de Victor Fontoynont à Mongré. Il sera également l’ami (et le défenseur) de Teilhard de Chardin, et à Lyon l’ami de Jules Monchanin.
En 1929 lui est confié un cours de théologie fondamentale à la Faculté de théologie de Lyon, et en 1930 un cours d’histoire des religions. Il enseignera durant toute sa carrière à Lyon jusqu’en 1959, à la Faculté de théologie de la Catho et non à Fourvière. C’est cependant à Fourvière qu’il vit ; il aura une influence sur des jésuites plus jeunes comme Balthasar.
En 1940 le P. Fontoynont, assisté de Jean Daniélou, Claude Mondésert et Henri de Lubac, fonde la collection Sources Chrétiennes dont les deux premiers volumes paraîtront en décembre 1942 (voir le livre d’É. Fouilloux). Pendant la guerre, H. de Lubac s’engage dans la résistance intellectuelle au nazisme (il participe aux Cahiers du Témoignage chrétien).
En 1950 il subit une interdiction d’enseigner, à la suite de ses thèses sur le surnaturel. Ce n’est qu’au moment du concile qu’il sera vraiment réhabilité.
En 1960 il est nommé par Jean XXIII expert à la commission préparatoire au Concile Vatican II, puis participe à ce concile comme expert. Il s’y liera d’amitié avec Karol Wojtyla.
En 1983 ce dernier, devenu pape, le crée cardinal.