Hors collection

  • Présentation

    Les Lettres du grand théologien byzantin saint Maxime le Confesseur (580-662) ne sont pas des écrits anecdotiques mais font partie des œuvres majeures. Les lettres 12 à 19, en particulier, réfutent l'hérésie monophysite en explicitant la foi proclamée au concile de Chalcédoine et constituent un apport de toute première importance à la christologie orthodoxe et à l'anthropologie chrétienne.

    La très célèbre lettre 2 sur la charité est comme un résumé de la doctrine spirituelle de Maxime. Ce qui est chez lui un thème de prédilection fait ici l'objet d'un développement qui embrasse la totalité de l'histoire spirituelle de l'homme, de sa création à sa déification, en passant par sa chute originelle et son salut par le Verbe incarné. Le lecteur pourra apprécier également pour leur richesse spirituelle, les lettres 1 (sur la responsabilité du chrétien dans la vie spirituelle), 4 sur la pénitence), 7 (sur la condition de l'âme et sur ses relations avec le corps après la mort), 10 (une tentative brève mais originale pour définir, dans une perspective chrétienne, la fonction du pouvoir politique) et 24 (sur les fins dernières). Comme toute correspondance, les « Lettres » nous fournissent un certain nombre de renseignements sur le contexte historique (c'est l'époque particulièrement troublée des premières invasions arabes) et sur leurs destinataires (certains d'entre eux exerçaient des fonctions importantes dans l'Église ou à la cour impériale). Elles nous font également mieux connaître la vie et la personnalité de leur auteur, laissant transparaître un spirituel plein d'humilité, d'amour et de sollicitude, et un théologien pénétrant, tout entier au service des vérités fondamentales de la foi chrétienne.