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SC 551
Grégoire de Nysse
Contre Eunome II
octobre 2013Texte grec de W. Jaeger (GNO I) — Introduction, traduction, notes et index par Raymond Winling.
Ouvrage publié avec le concours de l'Œuvre d'Orient.Révision assurée par Jean Reynard.ISBN : 978-2-204-10168-4552 pagesLe plus ardu, le plus génial des traités du 4e siècle sur la Trinité.Présentation
Le Contre Eunome II de Grégoire de Nysse a connu un destin singulier. Pièce essentielle de la réfutation de l’Apologie de l’apologie d’Eunome, il a été relégué à la fin du Contre Eunome III.
Cette marginalisation ne rend cependant pas justice au grand intérêt du traité, mais peut s’expliquer par la complexité des questions abordées : Grégoire y traite en effet du langage en faisant preuve d’une grande originalité. Il s’intéresse au rôle de la conceptualisation, à l’origine du langage humain, à la nature du langage biblique, au dynamisme des mots pour exprimer toujours mieux ce que découvre la pensée. Ces considérations visent à réfuter Eunome dont le système est fondé sur une analyse du langage.
Cet ouvrage mérite de retenir l’attention de ceux qui étudient, outre la théologie, l’herméneutique biblique et la philosophie du langage.
Raymond Winling, professeur émérite de la Faculté de Théologie Catholique de Strasbourg, a déjà publié dans la collection le Discours catéchétique (SC 453) et le Contre Eunome I (SC 521 et 524) de Grégoire de Nysse.
Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume
Ce volume contient le tome II du Contre Eunome. Les manuscrits qui le transmettent ne donnent pas de képhalaia. Il est donc à la fois nécessaire et délicat d’en établir un plan. L’éditeur du volume propose le suivant. Tout d’abord, Grégoire réaffirme sa fidélité à la voie tracée à la suite de son frère Basile (§1-11). Une première partie récapitule les principaux points de désaccord entre Basile – puis Grégoire – et Eunome (§ 12-147). La deuxième partie constitue une réfutation en cinq points des thèses d’Eunome. Il est tout d’abord question de l’agennetos, point d’achoppement entre Eunome et les orthodoxes, de l’origine divine de ce terme, et plus généralement du langage (§ 148-293). Grégoire s’arrête ensuite sur la pensée conceptuelle et les multiples titres christologiques (§ 294-366a), puis il examine la notion d’être inengendré et ses rapports avec les attributs de Dieu, notamment l’incorruptibilité (§ 366b-468). L’évêque de Nysse revient ensuite sur leurs erreurs méthodologiques d’Eunome (§ 469-610) : la réduction de tous les attributs divins à un seul et la portée des noms privatifs quand il s’agit de parler de Dieu. Le livre se termine sur les contre-sens que fait Eunome sur la pensée de Basile (§ 611-627).
Extrait(s)
(Deuxième partie, XII, 475, p. 417-419)
Mais qui est assez déraisonnable pour ignorer que la nature divine, quelle qu’elle soit selon la substance, est une, simple, uniforme, non composée, et que, d’aucune manière, elle ne peut être considérée comme composée d’éléments variés, et que, par contre, l’âme humaine, qui se tient au niveau de la terre et est enfouie dans les profondeurs de cette vie terrestre, du moment qu’elle ne peut pas percevoir distinctement ce qu’elle cherche, tend vers la nature ineffable, de diverses manières, sous maintes formes et à l’aide de nombreuses notions, sans pouvoir atteindre le mystère caché en faisant appel à une seule notion ?
Errata
Page
Localisation
Texte concerné
Correction
Remarques
538
Marge gauche
PG 111
J 402Notes à enlever.
67 apparat scripturaire Siracide 5, 1
Qohélet 5, 1
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