• SC 528

    Pseudo-Justin

    Ouvrages apologétiques
    Exhortation aux Grecs, Discours aux grecs, Sur la monarchie

    mai 2009

    Introduction, texte grec, traduction, notes par Bernard Pouderon, avec la collaboration de Cécile Bost-Pouderon, Marie-Joseph Pierre et Pierre Pilard.

    Révision assurée par Yasmine Ech Chael.
    ISBN : 978-2-204-09026-1
    429 pages
    Qu'est-ce qu'un chrétien peut dire à un polythéiste pour le convaincre ? Trois tentatives en un volume.

    Présentation

    Dès l'époque de Constantin, l'apologiste Justin jouissait d'une telle réputation que de nombreux ouvrages anonymes ont été mis sous son nom – dont une bonne partie a été conservée. Ont été réunis dans ce volume trois ouvrages apologétiques, parmi les plus anciens, qui lui ont été indûment attribués : l'Exhortation aux Grecs, que l'on pense aujourd'hui être de la main de l'évêque monarchien Marcel d'Ancyre ou d'un de ses disciples ; le Discours aux Grecs, rédigé par un notable récemment converti pour justifier son abandon du paganisme ; et enfin le traité Sur la monarchie, qui n'est autre qu'un florilège de citations destiné à corroborer la « monarchie » divine, peut-être élaboré en milieu juif, avant d'être assez superficiellement christianisé.

    Le mot du directeur de Collection

    La collection avait déjà publié en 2006 l'Apologie de Justin. On ne prête qu'aux riches : la tradition manuscrite a transmis sous le nom du martyr du IIe siècle d'autres apologies du christianisme, que nous savons inauthentiques, mais qui remontent à une époque ancienne et reflètent bien les thèmes habituels de l'apologétique. Le premier des trois textes ici rassemblés, de très loin le plus long, est attribué par certains patrologues avec de bons arguments à Marcel d'Ancyre, évêque du IVe siècle, ami d'Athanase et défenseur de Nicée, qui a fini condamné pour monarchianisme (confusion des trois personnes de la Trinité en une). Au milieu des habituelles attaques contre le paganisme (propos indignes sur les dieux ; contradictions des philosophes entre eux, qui n'enseignent que leur propre pensée et non une tradition reçue humblement ; antériorité de l'Écriture à laquelle ils ont fait des emprunts sans le dire), on trouve un long passage sur l'inspiration de la traduction des Septante, qui reprend le récit fait par les auteurs juifs Flavius Josèphe et Philon d'Alexandrie au Ier siècle de notre ère, rapportant que les soixante-dix vieillards traducteurs de la Bible hébraïque avaient travaillé séparément et abouti, au mot près, à la même traduction...

    Le deuxième texte, d'une dizaine de pages, assorti d'une version syriaque, se concentre surtout sur l'immoralité des héros et dieux païens, complaisamment relatée par les auteurs dont les Grecs sont si fiers ; le troisième texte enfin est un florilège, tiré des auteurs grecs classiques (Platon, les Tragiques...) en faveur du Dieu unique, d'où le nom de l'œuvre (La Monarchie). Avec ce volume, la collection complète la publication des apologistes anciens, en attendant l'édition de Tatien en préparation.

    (B. Meunier, 2009)

    Bernard Meunier

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