SC 292

Geneviève Favrelle (1927-2013), agrégée de l’Université, a écrit l’introduction la traduction et le commentaire.  
Édouard Des Places, s.j. (1900-2000), qui enseigna à Rome, à l’Institut Biblique et à l’université Grégorienne, a révisé le texte grec. On lui doit de nombreux livres, dont des éditions de Platon, d’Eusèbe de Césarée et de textes néoplatoniciens, dans la collection Budé ou dans celle des Sources Chrétiennes.

Eusèbe, évêque de Césarée de Palestine au début du IV^e siècle, fut non seulement un exégète, un prédicateur, l'ami et le conseiller de l'empereur Constantin, mais aussi, à sa manière, un historien : on l'a même nommé le « père de l'histoire de l'Église ». Historien, mais aussi apologiste, inséparablement : il l'est dans son Histoire ecclésiastique (SC 31, 41, 55 et 73) ; il l'est encore dans cette Préparation évangélique où il s'efforce de prouver que la foi n'est pas un acte irrationnel en réfutant les erreurs, les déviations et les perversions des religions et des philosophies des Anciens, Phéniciens, Égyptiens, Juifs et Grecs.
Le Livre XI introduit entre Platon et l'Écriture une comparaison qui se poursuit dans les deux livres suivants. Platonisme d'Eusèbe, christianisme de Platon : ils sont riches de correspondances entre les deux écrivains. Par une belle originalité dans le genre apologétique, Eusèbe a utilisé une véritable technique de 'reflet', faisant briller sur le miroir des textes platoniciens l'image de l'enseignement évangélique. Aussi ces pages sont-elles pleines d'intérêt pour tous ceux qui s'intéressent à l'hellénisme, à Platon et à la Bible chrétienne, en un mot à la continuité de la culture.

(1983)