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SC 248 bis
Anonyme
La Doctrine des douze apôtres (Didachè)
décembre 1998Introduction, texte critique, traduction, notes et index par Willy Rordorf et André Tuilier.
Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.Seconde édition augmentée (remplace le n° 248 paru en 1978)
ISBN : 978-2-204-05999-2266 pagesIndisponible chez notre éditeurUn manuel ecclésial quasi contemporain des évangiles : la « Doctrine des Douze apôtres ».
Présentation
La Doctrine des Douze Apôtres est le plus ancien texte chrétien en dehors du Nouveau Testament. Elle est contemporaine de celui-ci et, si elle n’a pas les apôtres pour auteurs, elle n’en contient pas moins une tradition apostolique propre à l’Orient et notamment à la Syrie, où elle a été vraisemblablement écrite dans la seconde moitié du Ier siècle. Elle se présente comme un manuel catéchétique, qui comprend un recueil de préceptes moraux d’une part, et un ensemble de règles liturgiques et disciplinaires pour les Églises naissantes d’autre part. Ces règles intéressent le baptême, le jeûne et la prière, le repas eucharistique, les apôtres itinérants, les prophètes, les docteurs, l’hospitalité chrétienne, la synaxe dominicale, la hiérarchie locale des évêques et des diacres, la correction fraternelle et l’attente eschatologique qui était celle des premiers chrétiens. Le texte perdu pendant de longs siècles a été retrouvé en 1873, et il n’a cessé depuis lors de susciter la curiosité et l’intérêt des historiens et des théologiens.
Willy Rordorf, Professeur honoraire à la Faculté de Théologie de l’Université de Neuchâtel, est bien connu pour ses travaux sur l’Église ancienne.
André Tuilier, Directeur honoraire de la Bibliothèque de la Sorbonne, a également publié dans cette Collection la tragédie de la Passion du Christ de Grégoire de Nazianze (SC 149).Le mot du directeur de Collection
La Doctrine des douze apôtres ou Didachè est un des textes les plus anciens de la littérature chrétienne primitive, puisqu'il occupe une place intermédiaire entre les écrits du Nouveau Testament et ceux des Pères apostoliques. Aussi ce manuel catéchétique, liturgique et disciplinaire a-t-il été parfois considéré par les Pères de l'Église ancienne comme un texte inspiré : il ne sera explicitement écarté du canon scripturaire qu'à partir du IVe siècle. Si le texte n'a pas été écrit par le collège des apôtres, il reflète en tout cas une tradition apostolique très ancienne – il daterait de la seconde moitié du Ier siècle –, propre à l'Orient et notamment à la Syrie, proche encore de ses origines judéo-chrétiennes, et recueillie par un auteur anonyme qu'il est impossible d'identifier. La découverte, en 1873, par le métropolite Philothée Bryennios, dans la Bibliothèque de l'Hospice du Saint-Sépulcre de Constantinople, de l'unique manuscrit qui transmet ce texte en tradition directe, est à l'origine de l'intérêt porté depuis lors par la critique à la Didachè.
Cette seconde édition en est une nouvelle preuve. Nous la devons aux deux premiers éditeurs du texte dans la Collection, Willy Rordorf, Professeur honoraire à la Faculté de Théologie de l'Université de Neuchâtel, et à André Tuilier, Directeur honoraire de la Bibliothèque de la Sorbonne. Cette édition a été rendue nécessaire, non seulement pour rendre de nouveau disponible un livre de la Collection, épuisé depuis plusieurs années, mais surtout pour répondre à certaines interrogations suscitées par la première édition et préciser certains points de la recherche sur le texte et son interprétation. Aussi l'édition de 1976 est-elle complétée par une Annexe, à la fois bibliographique et analytique, qui sera sans aucun doute fort appréciée des exégètes, des historiens de l'Église primitive et des théologiens, « soucieux », pour reprendre les termes des deux éditeurs, « d'établir sur des bases sérieuses leur réflexion sur la tradition ecclésiastique la plus ancienne ».
(J.-N. Guinot, 1998)
Jean-Noël Guinot
Extrait(s)
p. 161
LES DEUX VOIES
L’aumône4, 5. N’étends pas les mains pour recevoir et ne les ferme pas pour donner. 6. Si tu possèdes quelque chose par le travail de tes mains, tu le donneras pour le rachat de tes péchés.
7. Tu n’hésiteras pas à donner et tu donneras sans murmurer ; car tu connaîtras un jour celui qui donne en retour le juste salaire.
8. Tu ne te détourneras pas de l’indigent, mais tu mettras tous tes biens en commun avec ton frère et tu ne diras pas qu’ils te sont propres ; car si vous êtes solidaires dans l’immortalité, vous devez l’être à plus forte raison dans les choses périssables !p. 171
QUESTIONS LITURGIQUES
Le baptême7, 1. Pour le baptême, baptisez de cette manière : après avoir dit auparavant tout ce qui précède, baptisez au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit dans de l’eau courante. 2. Si tu n’as pas d’eau courante, baptise dans une autre eau, et si tu ne peux. pas dans de l’eau froide, dans de l’eau chaude. 3. Si tu manques de l’une et de l’autre, verse trois fois de l’eau sur la tête au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
4. Que le baptisant, le baptisé et d’autres personnes qui le peuvent jeûnent avant le baptême ; mais ordonne au baptisé de jeûner un jour ou deux auparavant.Errata
Page Localisation Texte concerné Correction Remarques
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