• SC 99

    Romanos le Mélode

    Hymnes, tome I
    Ancien Testament (I-VIII)

    décembre 1964

    Préface de Paul Lemerle. — Introduction texte critique, traduction et notes par José Grosdidier de Matons.

    Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.
    ISBN : 9782204035484
    429 pages
    Depuis Adam et Ève jusqu'à la Résurrection, les hymnes du grand poète grec du 6e siècle.

    Présentation

    Les hymnes du diacre Romanos ont tous la forme du kontakion : il s’agit de poèmes aux règles précises, mais dont le sujet et le ton pouvaient être très variés. C’est en fait une homélie métrique, de caractère souvent narratif ou dramatique. Le kontakion était chanté – sans doute sur une mélodie assez simple – par un ou plusieurs chantres et la foule reprenait en chœur le refrain.

    Le mot des Sources Chrétiennes

    À l’exception d’un hymne sur le prophète Élie et d’un autre sur les trois enfants dans la fournaise, les six autres hymnes qui forment la section consacrée à l’Ancien Testament (n° 99) empruntent tous leurs sujets au livre de la Genèse et s’attachent aux figures des patriarches (Adam et Ève, Noé, le sacrifice d’Abraham, Jacob et Isaac, l’histoire de Joseph). Beaucoup plus nombreux sont les hymnes inspirés par des thèmes néo- testamentaires liés à la vie du Christ, à son enfance et à son ministère (nos 110, 114), au temps de la Passion et de la Résurrection (n° 128), à celui qui va de la Résurrection à la Pentecôte et s’achève avec le jugement dernier (n° 283). Les hymnes qui formeront le dernier tome sont consacrés aux saints et aux martyrs.

    Chaque kontakion – nom traditionnellement donné à ces hymnes, bien que le terme ne semble pas avoir été utilisé à l’époque de Romanos – se compose :

    - d’une courte strophe ou prooimion, servant de prélude (on en trouve parfois plusieurs pour un même hymne), construite sur un schéma métrique ou hirmos qui lui est propre, mais comportant le même refrain que le reste du poème ;

    - d’une suite de strophes, toutes construites sur le même hirmos, dont la première lettre forme l’acrostiche donnant généralement le nom de l’auteur, parfois aussi le sujet de l’hymne, plus rarement le sujet sans le nom de l’auteur, ou encore la série des lettres de l’alphabet ; la dernière strophe contient presque toujours une prière qui sert de conclusion à l’hymne.

    Le kontakion est en fait une homélie métrique, de caractère le plus souvent narratif ou dramatique ; chanté par un ou plusieurs chantres, son refrain était repris en chœur par la foule.

    La tradition manuscrite des Hymnes, répartie entre plusieurs recueils qui eux-mêmes ne sont ni complets ni homogènes, est marquée par des remaniements continus en raison de leur utilisation dans la liturgie. Les textes sont globalement édités d’après 13 manuscrits principaux, plus de 17 manuscrits secondaires et un fragment sur papyrus du vie siècle.

    Chaque hymne est systématiquement introduite par une double étude : sur le texte et sur le mètre.

    Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume

    Cantica De Vetere Testamento

    Ce tome I, consacré à l’Ancien Testament, comprend les Hymnes I-VIII :

    I. Adam et Ève

    II. Noé

    III. Le sacrifice d’Abraham

    IV. Jacob béni par Isaac

    V. Joseph

    VI. La tentation de Joseph

    VII. Élie

    VIII. Les trois enfants dans la fournaise

    En appendice est fournie l’Hymne de Ninive (non numérotée).

    Extrait(s)

    Voici un extrait de l’Hymne III (strophes 22-23, p. 161-163), où Dieu s’adresse à Abraham :

    De même que, par égard pour moi, tu n’as pas épargné ton fils, moi non plus, par égard pour tous les hommes, je n’épargnerai pas mon fils, mais je le donnerai à immoler pour l’amour du monde, moi qui donne tout bien et sauve vos âmes.

    De même que ton Isaac a porté le bois sur ses épaules, de même les épaules de mon fils porteront la croix. La grandeur de ton amour t’a montré même l’avenir. Regarde maintenant le bélier attaché au bois : en regardant par où il est retenu, tu dois comprendre le mystère. C’est par les cornes qu’il est entravé, les cornes signifient les mains de mon fils. Immole-le moi, et je te garde ton fils, car je donne tout bien et je sauve vos âmes.

    Errata

    Page

    Localisation

    Texte fautif

    Texte corrigé

    Remarques

    54

    l. 7

    M. J. Astruc

    M. C. Astruc

     

    58

    l. 13

    Vaticanus gr. 1869

    Vaticanus gr. 1969

     

    231

    Apparat critique, § 27

    27, 6-7

    27, 5-6

     

    232

    § 28, l. 3

    οἶκον

    οἶκόν

     

    237

    33, l. 7-8

    Je suis Joseph, mes frères !

    C’est bien moi, mes frères, moi Joseph !

     

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