• SC 92

    Dorothée de Gaza

    Œuvres spirituelles

    décembre 1963

    Introduction, texte grec, traduction et notes par Lucien Regnault, o.s.b., et Jacques de Préville, o.s.b.

    Réimpression de la première édition revue et corrigée (2001)
    ISBN : 9782204036726
    575 pages
    Indisponible chez notre éditeur
    Au 6e siècle, toute la sagesse du désert dans la bouche d'un moine de Palestine.

    Présentation

    Vraisemblablement originaire d'Antioche et issu d'une famille aisée, Dorothée avait reçu une solide formation classique quand il entra vers 525 dans un monastère de Gaza, fondé à la fin du Ve siècle par l'abbé Séridos. La direction spirituelle y était assurée par deux reclus dont on a conservé la correspondance (SC 426, 427, 450, 451), Barsanuphe et Jean, deux des auteurs ascétiques les plus importants du VIe siècle. Dorothée vécut sous leur influence, il devint infirmier en chef de l'hôpital qui avait été construit aux frais de sa famille et, à ce titre, fut chargé de former un jeune novice, Dosithée, dont la Vie ouvre ce volume. À la mort de l'abbé Séridos et de Jean, Dorothée quitta leur monastère pour aller à quelques kilomètres plus au sud en fonder un pour ses propres disciples qu'il fut soucieux d'instruire. Quelques années après sa mort (entre 560 et 580), un moine anonyme rassembla quelques-uns de ses écrits, une série de 17 Instructions, 16 Lettres et un recueil de Sentences.

    Cette œuvre, largement inspirée par la tradition antérieure, notamment par les Cappadociens, eut un grand retentissement et fut continuellement recopiée en Orient. Remarquable par la profondeur de sa psychologie et l'équilibre de sa doctrine, particulièrement l'importance donnée à l'humilité dans la vie spirituelle, elle a marqué, par delà les monastères de l'Orient byzantin, les grandes familles spirituelles de l'Occident, si l'on en juge par sa large diffusion jusqu'au XVIIe siècle. Elle a été traduite en français par l'abbé de Rancé en 1686.

    Dom L. Regnault et dom J. de Préville, moines de l’abbaye de Solesmes, nous offrent ici un texte revu sur un choix de manuscrits importants, une traduction qui s'efforce de rendre la bonhomie savoureuse de l'original et une large introduction biographique et doctrinale.

    Le mot des Sources Chrétiennes

    Dans les Œuvres spirituelles de Dorothée de Gaza (SC 92, 579 pages), éditées par deux moines de Solesmes, dom Lucien Regnault et dom Jacques de Préville, et aujourd'hui réimprimées, les Instructions adressées par Dorothée aux moines du monastère qu'il a fondé occupent la plus grande place. On les rapprochera des Institutions de Cassien et surtout de ses Conférences, mais le ton est ici plus familier, la spontanéité plus grande, le style simple et direct, plus proche de celui des Pères du désert. Car, à la différence de Cassien, Dorothée n'est pas à proprement parler un écrivain : ses Instructions sont des paroles vivantes, rassemblées par des disciples qu'il forme à l'ascèse monastique, non des écrits rédigés par un auteur. Elles révèlent cependant chez lui de réels talents oratoires, une grande clarté d'esprit, un art consommé dans la manière d'utiliser images et comparaisons, récits pittoresques et anecdotes, portraits pris sur le vif ou histoires édifiantes, tirées de quelque répertoire ou puisées dans ses souvenirs personnels.

    L'enseignement ascétique de Dorothée recueille à la fois celui des Pères grecs et des moines égyptiens. En mettant l'accent sur le mystère du salut et l'œuvre libératrice du Christ, il pose la base de l'ascèse chrétienne et en indique la finalité : la participation au mystère de sa mort et de sa résurrection par le renoncement à soi-même, à sa volonté propre et aux passions qu'elle engendre. Sous la conduite d'un guide spirituel, qui doit l'aider à mieux se connaître, le moine entreprendra ce retranchement des passions, qui permet l'acquisition des vertus, la pratique de l'humilité, de la charité et de l'obéissance, et qui lui donnera, dans la prière, de goûter « la douceur d'être avec Dieu », d'éprouver un « certain sentiment du vrai bien dont on ne veut plus se séparer », d'atteindre l'apathéia, la libération des passions et de tout souci du monde pour trouver son repos et la paix de l'âme en Dieu. Cet itinéraire, Dorothée l'a suivi sous la direction de Barsanuphe et de Jean de Gaza, lorsqu'il entra, vers 525, au monastère de Thavatha que dirigeait l'abbé Séridos. Il y connut diverses épreuves et le doute. A sa charge d'infirmier en chef, déjà lourde à ses yeux, s'ajouta bientôt la direction spirituelle de frères, puis la formation d'un jeune novice, Dosithée. Soutenu par les conseils et les encouragements de Barsanuphe et de jean, il apprit ainsi à renoncer à sa volonté propre, à renoncer aussi à une vie purement contemplative pour suivre une voie moyenne où, dans l'obéissance, se trouvent unies contemplation et pratique des œuvres de charité.

    Outre les 17 Instructions conservées de l'enseignement de Dorothée, on trouvera dans ce volume 16 Lettres de direction spirituelle et quelques sentences dans le style des apophtegmes des Pères. À ces œuvres de Dorothée, a été joint un petit texte, qu'on lira sans aucun doute avec un grand plaisir, la Vie de saint Dosithée, le novice que Dorothée eut à former. Outre les renseignements biographiques qu'elle fournit, cette Vie introduit avec bonheur le lecteur dans le milieu plein de spontanéité et de fraîcheur du monachisme palestinien. Lorsque sera achevée, en 2002, l'édition de la Correspondance de Barsanuphe et de Jean de Gaza, on disposera alors, dans la Collection, d'un important corpus de textes pour étudier cette forme originale du monachisme qui s'est développé, au Ve et au VIe siècle, dans la région de Gaza et qui, à partir de l'Italie méridionale et à travers des traductions latines, devait plus tard marquer très largement de son empreinte le monachisme occidental.

    Jean-Noël Guinot

    Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume

    Instructions

    Présentation

    Les Instructions reflètent une partie de l’enseignement oral donné par Dorothée à ses moines, dans le monastère (inconnu) qu’il a fondé après avoir quitté (peu après 540) celui de l’abbé Séridos après la mort de Jean de Gaza et la réclusion définitive de Barsanuphe. Elles sont pour la plupart transmises en même temps que les autres œuvres de Dorothée par environ 200 manuscrits, du IXe au XXe siècle. Les 14 premières sont dans tous les manuscrits et forment un tout. Trois autres sont données pour des temps liturgiques particuliers et peuvent s’apparenter à des homélies. D’autres, transmises par certains manuscrits, sont plutôt des instructions écrites à ranger avec les lettres, et certaines enfin sont d’une authenticité incertaine.

    Les œuvres de Dorothée furent également traduites en arabe (25 témoins, dont un du IXe-Xe siècle) et en géorgien (au moins 8 témoins depuis le Xe siècle). Il en existe, au Mont Cassin, une traduction latine du XIe siècle.

    Contenu

    1. Du renoncement : histoire du salut ; un remède aux chutes : être doux et humble de cœur ; la vie monastique, l’habit, sa signification ; retrancher sa volonté propre ; le progrès du moine : Dosithée, Jean de Gaza.

    2. De l’humilité : elle est nécessaire et puissante, protège de tout ; ses deux espèces contre les deux espèces d’orgueil ; le notable de Gaza ; humilité des saints ; l’abbé Zosime et le sophiste ; l’abbé Agathon ; importance des labeurs corporels.

    3. De la conscience : notre conscience nous permet de discerner ; exemples bibliques ; garder sa conscience à l’égard de Dieu, du prochain, des objets matériels.

    4. De la divine crainte : elle vient de l’amour ; la crainte du châtiment détourne du mal et habitue au bien ; la mauvaise parrhésia s’oppose à la crainte de Dieu ; retenue et respect ; correction fraternelle ; sentences de Jean de Gaza ; jalousie et mauvais traitements, relations entre frères ; servir dans la charité.

    5. Qu’il ne faut pas suivre son propre jugement : confier toutes ses pensées à un père spirituel rend l’ennemi impuissant ; l’expérience de Dorothée.

    6. Qu’il ne faut pas juger le prochain : on peut qualifier des actes mais pas des personnes ; ne pas se substituer à l’unique juge ; nous ne connaissons pas tout des autres ; exemples de destinées non choisies ; la charité ne méprise pas ; aimer Dieu nous fait aimer nos frères.

    7. Du blâme de soi-même : qui sait s’accuser reste en paix dans les critiques ; ne pas s’absoudre ou se croire irréprochable ; s’accuser au lieu d’accuser l’autre ; tout rapporter à Dieu sans rendre personne responsable.

    8. De la rancune : faire une métanie guérit de la colère, pas de la rancune ; éteindre les passions avant qu’elles ne grandissent ; pratiquons ce que nous récitons dans les psaumes, ne rendons pas le mal pour le mal et oublions vraiment les offenses, à l’aide de la prière.

    9. Du mensonge : on peut mentir par la pensée : ce sont les soupçons ; par la parole, en ne reconnaissant pas ses torts ; par l’action, en voulant paraître autre qu’on est.

    10. De la vigilance sur la voie de Dieu : rester sans cesse attentif à son but ; cultiver les vertus, milieu entre deux excès ; devant une passion soit on consent (en l’exerçant), soit on la contient (sans la détruire), soit on la déracine ; s’examiner sans cesse.

    11. De l’empressement à retrancher les passions : appliquer le remède avant que la passion n’ait pris trop de force ; examiner sa conscience ; être toujours présent à la prière ; ne pas laisser s’installer la passion, l’éradiquer.

    12. De la crainte du châtiment : voir les afflictions comme des remèdes ; les passions restent dans l’âme même après la mort ; en retrancher même la cause ; garder sa vigilance.

    13. Qu’il faut supporter les tentations sans trouble : Dieu ne veut que notre bien ; l’humilité vainc les tentations ; Dieu nous aide ; la lutte purifie ; se relever, traverser le désert.

    14. De l’harmonie des vertus : construire la maison de l’âme : foi, humilité, charité… et beauté ; les pierres qui édifient l’âme : miséricorde, mortification, confiance… Ce que Dieu veut de nous ; l’aumône et ses motifs.

    15. Des saints jeûnes : un temps pour le jeûne, le carême, « dîme » de l’année ; garder la tempérance du ventre, et aussi jeûner de la langue et de tout le corps, nos palmes pour le Seigneur qui vient.

    16. Explication de paroles de Grégoire chantées pour Pâques : Faisons de nous-mêmes une offrande. On s’offre en ne vivant pas pour soi mais pour Dieu ; on refait de soi l’image de Dieu, délivré de l’ennemi par le Christ.

    17. Autres paroles chantées pour les saints martyrs : victimes vivantes, holocaustes raisonnables ; connaître Dieu : s’en approcher par les commandements ; être dans le bercail à l’abri des loups.

    Lettres

    Avec les Instructions, les manuscrits grecs nous transmettent des Lettres de Dorothée (même si certaines instructions relèvent probablement aussi de ce genre littéraire). Elles ne sont pas datées et ne nomment pas leurs destinataires, sinon par leur fonction ou une caractéristique (« à un frère dans la tentation ») ; plusieurs ont l’apostrophe « enfant ». Ces lettres sont assez brèves (seules les deux premières font plusieurs pages) et donnent des conseils spirituels ; dans quelques cas (lettres 4 à 6), elles se présentent comme la réponse à une question qui est transcrite en tête.

    Les œuvres de Dorothée sont transmises par environ 200 manuscrits, du IXe au XXe siècle. Elles furent également traduites en arabe (25 témoins, dont un du IXe-Xe siècle) et en géorgien (au moins 8 témoins depuis le Xe siècle). Il en existe, au Mont Cassin, une traduction latine du XIe siècle.

    Contenu

    1. Vigilance dans les rencontres, discerner ses raisons, son comportement avec les frères, ses pensées. 2. Comment diriger les frères, sans colère ni rigueur, sans se troubler ; le moine ne doit pas se fier à son propre jugement et doit accepter les humiliations. 3. Le cellérier doit prendre soin des biens communs sans se les approprier. 4. S’il n’y parvient pas, qu’il prie et accepte les remontrances. 5. Il doit lutter pour rester humble et libre. 6. Craindre le Seigneur, le prier, faire du bien avec charité. 7. Que faire quand l’âme se refroidit. 8. S’en remettre à Dieu quand on est oppressé. 9. Les tribulations sont la porte du Royaume des cieux. 10. Dans le malheur, tout prendre comme un bien. 11. Se blâmer soi-même dans la tentation. 12. Les chutes sont des épreuves suivies de succès. 13. Les tentations sont nécessaires : patienter. 14. Espérer en Dieu dans la tentation. 15. Dieu ne veut que notre conversion. 16. Un malade n’est pas à charge, c’est Dieu qui donne les missions.

    Sentences

    Certains manuscrits transmettent dix-huit Sentences présentées parfois comme constituant l’une des Instructions. Elles semblent extraites de différents textes de Dorothée, plusieurs font écho à des passages précis des Instructions. Toutes sont très brèves (de 2 à 5 lignes) et impersonnelles, sauf la 9 et la 11 rédigées à la première personne.

    Les œuvres de Dorothée figurent dans environ 200 manuscrits, du IXe au XXe siècle. Elles furent également traduites en arabe (25 témoins, dont un du IXe-Xe siècle) et en géorgien (au moins 8 témoins depuis le Xe siècle). Il en existe, au Mont Cassin, une traduction latine du XIe siècle.

    Contenu

    Impossible de résumer : sujets divers, conseils de vie spirituelle, voire de psychologie (se méfier des passions, ne pas juger, avoir compassion, rapport avec les frères…).

    Vie de saint Dosithée

    Entré vers 525 au monastère palestinien de l’abbé Séridos près de Gaza, Dorothée reçut la mission de former un novice, Dosithée, jeune page d’un général, qui ne connaissait rien à Dieu ni à la vie monastique. Ce dernier ne resta que 5 années au monastère et mourut phtisique. édifié par son obéissance et son humilité comme novice, Dorothée écrivit brièvement sa Vie où il en donne quelques illustrations.

    La Vie est transmise le plus souvent en même temps que les Instructions. Elle n’est pas rédigée mais inspirée par lui. Les œuvres de Dorothée se trouvent dans environ 200 manuscrits, du IXe au XXe siècle. Elles furent également traduites en arabe (25 témoins, dont un du IXe-Xe siècle) et en géorgien (au moins 8 témoins depuis le Xe siècle). Il en existe, au Mont Cassin, une traduction latine du XIe siècle.

    Contenu

    Dorothée, déjà frère infirmier, reçoit la charge d’accueillir comme novice le jeune page d’un général, Dosithée. Au début, réticence de l’abbé. Pourquoi cet adolescent a voulu entrer au monastère. Examen favorable par Dorothée, qui accepte de s’en charger. Exercices qu’il impose à Dosithée sur la nourriture. Componction de Dosithée pour sa colère. Dorothée le rassure, tout en testant fréquemment son obéissance et son humilité. Il lui apprend à se détacher de tout objet. Récriminations des autres moines après une parole élogieuse du Grand Vieillard. Maladie de Dosithée, qui continue à lutter contre sa volonté propre. Il est dissuadé de questionner sur l’écriture. Ses prières. Sa mort et sa sainteté révélée aux autres moines par une vision.

    Extrait(s)

    Instruction 6, 78 (p. 287)

    Imaginez que le monde est un cercle, et son centre, Dieu ; les rayons sont les différentes voies ou manières de vivre des humains. Quand les saints, désirant approcher de Dieu, marchent vers le milieu du cercle, dans la mesure où ils pénètrent à l’intérieur, ils se rapprochent les uns des autres en même temps que de Dieu. Plus ils s’approchent de Dieu, plus ils se rapprochent les uns des autres ; et plus ils se rapprochent les uns des autres, plus ils s’approchent de Dieu. Et vous comprenez qu’il en est de même en sens inverse.

    Lettre 8, 193 (p. 515-517)

    Quand des pensées contraires viennent t’oppresser, il faut crier vers Dieu : « Seigneur, comme tu veux et comme tu sais, arrange l’affaire. » Car la Providence de Dieu fait beaucoup de choses à l’encontre de nos pensées et de nos espoirs, et ce qu’on espérait de telle manière apparaît autrement, à l’expérience. Bref, au moment de la tentation, il faut rester patient, prier, et ne pas vouloir ou croire maîtriser, comme je l’ai dit, des pensées démoniaques par des raisonnements humains. L’abbé Poemen, qui le savait, affirmait que le conseil de ne pas se préoccuper du lendemain (Mt 6, 34) s’adresse à un homme en tentation. Convaincu que cela est vrai, abandonne, enfant, toute pensée personnelle, si prudente soit-elle, et tiens ferme l’espoir en Dieu qui réalise infiniment au-delà de ce que nous demandons ou concevons (Ep 3, 20).

    Sentences 5 et 12 (p. 527 et 529)

    5. Ne recherche pas l’affection du prochain. Car celui qui la recherche est troublé s’il ne l’obtient pas. C’est à toi plutôt de témoigner de la charité au prochain et de lui procurer du repos, et ainsi tu porteras le prochain à la charité.

    12. Celui qui n’a pas de volonté propre fait toujours ce qu’il veut. Dès lors en effet qu’il n’a pas de volonté propre, tout ce qui arrive le satisfait, et il se trouve faire constamment sa volonté, car il ne veut pas que les choses soient comme il les veut, mais il les veut telles qu’elles sont.

    Vie de saint Dosithée 12 (SC 92, p. 143)

    Dosithée commençait, à cause de sa pureté, à comprendre certains passages de l’écriture. Mais le bienheureux Dorothée ne voulait pas jusqu’alors qu’il s’y applique, mais plutôt qu’il se garde par l’humilité. à son interrogation il répond donc : « Je ne sais pas. » Dosithée, sans réfléchir, revient une autre fois et l’interroge sur un autre chapitre. Dorothée lui dit alors : « Je ne sais pas, mais va donc le demander à l’abbé. »

    Il partit sans se douter de rien. Or, le bienheureux avait auparavant, à son insu, dit à l’abbé : « Si Dosithée vient te trouver pour te questionner sur quelque texte de l’écriture, rabroue-le un peu. » Quand donc il arriva et l’interrogea, l’abbé se mit à le rabrouer et à lui dire : « Veux-tu bien rester tranquille, toi qui ne sais rien ? Tu as l’audace de poser ces questions ? Tu ne penses donc pas à ton impureté ? » Et ajoutant encore d’autres paroles de ce genre, il le renvoya après lui avoir même donné deux soufflets. Dosithée revint vers Dorothée et, lui montrant ses joues encore rouges des soufflets, il dit : « Je les ai reçus, et solides ! »

    Errata

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    Texte concerné

    Correction

    Remarques

    122

    § 1, l. 15

    χωρηγοῦντος

    χορηγοῦντος

     

    122

    § 1, l. 17

    φιλομόνακος

    φιλομόναχος

     

    126

    § 3, l. 31

    τοιαυτῇ

    τοιαύτῃ

     

    132

    § 6, l. 23

    Μάθοντες

    Μαθόντες

     

    132

    § 6, l. 34

    λυπὴν

    λύπην

     

    134

    § 8, l. 8

    εἴδω

    ἴδω

     

    136

    § 8, l. 21

    αὐτὸ

    αὐτό

     

    136

    § 8, l. 22

    ὑπηρέτων

    ὑπηρετῶν

     

    142

    § 12, l. 20

    ἠρῶτα αὐτοῦ λογισμός

    ἠρώτα αὐτοῦ λογισμόν

     

    171

    l. 9 ab imo

    Apoc. 19, 16

    I Tim. 6, 15 ; Cf. Apoc. 19, 16

     

    211

    § 41, l. 3

    Os. 10, 11

    Os. 10, 5

     

    234

    l. 15

    γεννήρτιά

    γεννήτριά

     

    281

    § 76, l. 6

    I Cor. 13, 5-6

    I Cor. 13, 5.7

     

    468

    § 172, l. 1

    Γγῶμεν

    Γνῶμεν

     

    477

    l. 8 ab imo

    Lév. 3, 4

    Lév. 3, 4 ; 8, 25