• SC 81

    Nicétas Stéthatos

    Opuscules et lettres

    décembre 1961

    Introduction, texte critique, traduction et notes par J. Darrouzès, a.a.

    Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.
    ISBN : 9782204036771
    553 pages
    Indisponible chez notre éditeur

    L'âme, le Paradis, les limites de la vie… : les réponses d'un abbé à Constantinople au 11e siècle.

    Présentation

    Remplace : SC 8 – Nicétas Stéthatos, Le Paradis Spirituel et autres textes annexes

    L'âme, le paradis, les limites de la vie… : quelles réponses apporte à ces questions un constantinopolitain du XIe siècle ? Vers la fin de sa vie, Nicétas Stéthatos (v. 1000-1090), disciple et biographe de Syméon le Nouveau Théologien, est abbé de l’illustre monastère du Stoudion. C’est à cette période qu’il compose les traités présents dans ce volume, liés aux différentes controverses doctrinales auxquelles il a pris part ou à ses plus profondes convictions : Traité de l’âme, Contemplation du paradis (avec les lettres annexes), De la hiérarchie, Sur les limites de la vie et Traité contre les Juifs, ainsi que l’Exposé de la profession de foi, qui est publié pour la première fois d'après un manuscrit du XIIIe siècle.

    Les lettres qui sont présentées ensuite traitent de la législation canonique, des coutumes studites et des cieux nouveaux après la fin du monde.

    Le Père Jean Darrouzès (1912-1990), de l'Institut Français d'Études byzantines, était augustin de l'Assomption. 

    Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume

    Les opuscules ici édités sont des œuvres de vieillesse du biographe de Syméon le Nouveau Théologien.

    La chronologie des lettres annexes aux Traités de l’âme et Du paradis est difficile à établir. Elle importe essentiellement pour l’identification des personnages mentionnés dans ces lettres, qui sont liés aux différentes controverses doctrinales auxquelles prit part Nicétas.

    La tradition textuelle des opuscules hors trilogie – Contemplation du paradis, Traités de l’âme, De la hiérarchie – est simple : ils sont principalement transmis par des manuscrits isolés. L’histoire de la tradition de la trilogie est plus complexe, car elle est connue à la fois par une tradition directe et une tradition indirecte. La tradition directe se divise en deux familles de manuscrits, l’une reproduisant les lettres annexes du Traité du Paradis, l’autre non. La tradition indirecte se trouve dans des extraits de la Dioptra, une compilation versifiée de Philippe le Solitaire de la fin du XIe siècle.

    Le Traité de l’âme a pour but de montrer comment l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu et comment il atteint sa destinée éternelle grâce à la constitution de son âme. Y sont adjointes des lettres annexes dans lesquelles Nicétas répond à des réactions à son traité.

    Le titre grec original du Traité du paradis est Θεωρία : il s’agit d’une explication symbolique du paradis. L’Eden historique nous est fermé, mais nous sommes placés en ce monde visible, la Création entière, comme en un paradis d’où nous devons nous élever vers Dieu par la connaissance des êtres créés. Nicétas s’intéresse davantage au paradis intelligible. Y sont aussi adjointes des lettres annexes.

    Le Traité de la hiérarchie veut montrer comment, de même que Dieu est un en trois personnes et le Christ un en deux natures, les anges et les hommes sont uns dans le Christ et la hiérarchie d’en bas a la même structure que celle d’en haut.

    Le Traité sur les limites de la vie répond aux objections d’un certain Manuel qui a prétendu que Dieu ne fixe pas les limites de la vie et que la liberté humaine n’admet pas ce déterminisme.

    L’Exposé de la profession de foi suit l’ordre traditionnel du Symbole des Apôtres. Nicétas y affirme que c’est dans cette foi qu’il désire mourir. Les traités sur les coutumes justifient les coutumes qu’ils exposent en les reliant à la tradition apostolique, aux mystères divins et au symbolisme.

    Enfin, Cieux nouvelles et terres nouvelles combat l’opinion de ceux qui prétendent que le lieu de la béatitude est un paradis sensible.

    Extrait(s)

    En premier lieu, Dieu, le créateur de l’univers, conçoit les puissances éternelles ; et la conception est devenue œuvre lorsque les natures raisonnables et invisibles, immortelles et intellectuelles, ont pris substance en un instant et ont été amenées à naître. Elles sont proches certes de la nature premier et incirconscrite de la lumière divine, car les anges ont été créés par lui à sa propre image et reçoivent d’elle le titre de lumières secondes pour le ministère et le service de cette volonté divine et pour la garde de l’univers lui-même et des hommes créés à l’image de Dieu – mais cependant elles sont circonscrites. Seule la nature divine est en effet incompréhensible et incirconscrite, comme étant à l’intérieur et à l’extérieur de l’univers et transcendant toutes choses par la grandeur infinie de sa nature aussi bien qu’en tant que cause créatrice. (I, 3, p. 67-69)

    Errata

    Page Localisation Texte concerné Correction Remarques
    73 l. 2 ab imo étonnante étonnant  
    81 § 17, l. 1 analgame amalgame  
    93 l. 3 la propre le propre  
    137 l. 6 il exciteront ils exciteront  
    157 l. 3 la bonté Dieu la bonté de Dieu  
    239 l. 20 ne soi en soi  
    361 l. 5 ab imo ta sagesse ta charité  
    403 Dernière ligne éprouvée éprouvés  
    483 l. 18 aux zèle au zèle  

Du même auteur

  • SC 8

    Le Paradis Spirituel et autres textes annexes

    janvier 1945