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SC 66
Adam de Perseigne
Lettres, tome I
Lettres I-XVSérie des Textes Monastiques d'Occident IV
décembre 1960Texte latin, introduction, traduction et notes par le Chanoine Jean Bouvet.
ISBN : 9782204036092251 pagesIndisponible chez notre éditeurLe conseil spirituel en ligne ? L'abbé de Perseigne, près du Mans, l'assure déjà au tournant des 12e et 13e siècles.Présentation
Bien qu’Adam, l’abbé du monastère cistercien de Perseigne, ait été très actif en diverses missions politiques, sa correspondance ne renferme que de rares allusions à ces fonctions extra-abbatiales. Les lettres parvenues jusqu’à nous nous le montrent dans un rôle tout différent. Il fut, pour quelques cercles pieux et instruits, dans le siècle comme dans le cloître, le conseiller recherché et l’écrivain spirituel. Que contient donc cette correspondance ? L’objet principal en est la vie spirituelle. Rarement elle donne naissance à des traités, et en tout cas, jamais à des écrits systématiques. Écriture sainte, dogme, morale, réflexion personnelle travaillent dans la plus inextricable intimité de la pensée. Le même procédé de recours simultané à toutes les branches du divin savoir se retrouve dans les lettres de conseil et d’amitié. Dans toutes ces lettres, Adam ne perd jamais de vue son but principal : servir l’Église.
Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume
Le chanoine Jean Bouvet entreprend l’édition des Lettres d’Adam de Perseigne, avec leur traduction française, d’abord dans les Archives historiques du Maine, puis pour la collection des Sources Chrétiennes, qui s’ouvre alors aux textes monastiques latins du Moyen Âge, notamment cisterciens. Le tome I paraît en 1960, les tomes II et III en 2015, menés à bien par le Père Placide Delseille.
22 manuscrits, majoritairement du XIIIe siècle : les meilleurs témoins sont les mss de Douai, BM 374 (XIIIe s.) et de Troyes, BM 987 (XVe s.). Les éditions imprimées sont dues à Dom Martène, puis Baluze, auxquelles Migne (PL 221, 583-694) emprunte 30 lettres.
Issu d’une famille de serfs, dans la deuxième moitié du XIIe siècle, Adam († 1221) passe plusieurs années comme clerc séculier à la cour de Champagne. Il est chanoine régulier, puis bénédictin, et enfin cistercien, peut-être d’abord à Pontigny, avant de devenir abbé du monastère de Perseigne, ce pendant trente-trois années.
Le tome I comprend les lettres 1 à 15 et constitue avec le tome II (lettres 16 à 32) une première série de 32 lettres groupées autour de l’année 1192 ; le tome III donne la deuxième série de 34 lettres autour de 1215.
Epistulae 1-15
Adam écrit à Guillaume de Longchamp, évêque d’Ély et chancelier du roi d’Angleterre, pour lui rappeler ses devoirs d’évêques, l’amour de la vertu, et l’exemple qu’il doit donner dans sa conduite en tant que pasteur au lieu de se laisser séduire par les plaisirs du monde et de la cour (lettre 1) ; à André, chanoine de Tours, commentaire du Magnificat (lettre 2) ; à Guillaume, abbé de Turpenay, sur l’amour du souverain bien le Dieu Trinité et les 10 degrés du progrès spirituel pour s’y élever ; méditation sur la Vierge, les mystères du Christ et le Saint-Esprit (lettre 3) ; à Marguerite, sœur d’Henri I de Champagne et moniale à Fontevrault, sur la chasteté des vierges consacrées (lettre 4) ; à Osmond, moine de Mortemer, sur la formation des novices en six points ; exemple de la patience de Job (lettre 5) ; sur les sept féries et les sept liquéfactions (lettre 6, au même) ; sur la crainte de Dieu qui permet de réprimer le tumulte des pensées et d’accéder au repos sabbatique (lettre 7, au même) ; Adam reproche à Osmond d’avoir divulgué ses lettres (lettre 8, au même) ; sur l’amour fraternel, qui ne doit pas être source d’anxiété, car « seule la vertu de l’âme doit être aimée dans les hommes » (lettre 9, au même) ; contre les détracteurs du culte de saint Martin, qui s’indignent de le voir traité à l’égal des apôtres (lettre 10) ; à Eudes (ou Odon) de Sully, chantre de Bourges, sur les féries et le Sabbat ; éloge de la vertu d’humilité (lettre 11) ; en l’absence de la communauté, Adam ne peut recevoir son ami (lettre 12, à H.) ; à Eudes, évêque de Paris, reproches pour avoir levé des tailles sur les clercs afin de régler ses dettes (lettre 13) ; à B., chanoine de Paris, il adresse, à sa demande, un court traité sur les vices ; les clercs n’en sont pas exempts (lettre 14) ; à Mathilde, comtesse du Perche, sur la sanctification dans le mariage (lettre 15).
Errata
Page
Localisation
Texte concerné
Correction
Remarques
138
l. 9
Christi
Christus
160
§ 93, l. 6
La traduction de ignescit vehementer est manquante.
251
l. 9 ab imo
dévôts
dévots
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