• SC 60

    Aelred de Rievaulx

    Quand Jésus eut douze ans

    Série des Textes Monastiques d'Occident I
    décembre 1958

    Introduction et texte critique de Dom Anselme Hoste, o.s.b. — Traduction française de Joseph Dubois.

    Réimpression de la première édition revue et corrigée (1987, 2005)
    ISBN : 9782204079174
    132 pages
    Indisponible chez notre éditeur
    Votre propre sœur, qui vit en recluse, s'adresse à vous : comment lui répondre ?

    Présentation

    Ce court traité du cistercien anglais Aelred, abbé de Rievaulx dans le Yorkshire (1110-1167), commente avec délicatesse et profondeur l'épisode de Jésus perdu et retrouvé au Temple de Jérusalem. L'interprétation en est donnée à trois niveaux successifs : « historique », « allégorique », « moral ». L'histoire évangélique est l'objet d'une contemplation pleine de charme et de fraîcheur ; l'allégorie évoque les trois « journées » de l'histoire de l'Église ; la « morale » détaille les trois étapes de la vie spirituelle.

    Souvent attribué à saint Bernard, le De Jesu puero duodenni est un témoin très attachant de la spiritualité monastique du XIIe siècle. Tout en annonçant les méditations méthodiques et affectives du Pseudo-Bonaventure ou de Ludolphe le Chartreux, il exprime en termes limpides l'expérience et les leçons d'un maître de la vie contemplative.

     

    Le mot des Sources Chrétiennes

    Le petit traité d'Aelred de Rievaulx, Quand Jésus eut douze ans (SC 60) est réimprimé pour la seconde fois, dans l'édition qu'en a donnée dom Anselme Hoste en 1958, avec la traduction du P. Joseph Dubois. Souvent attribué à saint Bernard, ce bref commentaire de l'épisode évangélique de Jésus perdu et retrouvé au Temple de Jérusalem a été restitué à son véritable auteur, le cistercien anglais Aelred, abbé de Rievaulx dans le Yorkshire (1110-1167). Conformément aux principes de l'exégèse médiévale, l'interprétation comporte trois niveaux successifs : historique, allégorique et moral. Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple, les trois jours passés par Jésus à Jérusalem sont-ils à entendre, selon l'allégorie, des trois âges de l'Église :

    Le premier jour, celui où le Seigneur Jésus, ayant pénétré en notre Jérusalem, se cacha de sa mère la Synagogue et de ses frères les Juifs, ce fut la période de la prédication apostolique aux gentils. (...) Mais voici que la nuit d'une cruelle persécution vient obscurcir la lumière si douce de ce jour : les princes de la terre sévissent contre les chrétiens. (...)

    Cette nuit fut suivie d'un second jour, radieux de la lumière de la divine miséricorde : les rois de la terre se convertissent au Christ, les temples des gentils sont abattus, les sanctuaires des démons sont consacrés au culte des martyrs. (...) Mais à son tour ce jour splendide est recouvert par les nuées de perverses hérésies, jusqu'à ce que l'erreur, amenée à la lumière par le travail des docteurs, ait quitté les cœurs des chrétiens, et que la foi, longtemps scrutée, appuyée sur maints arguments, ait ramené le soleil de justice sur le monde en péril.

    Mais voici la vesprée, et le jour baisse. Temps plein de périls ! Déjà, la lumière du troisième jour est voilée par la mauvaise vie des faux chrétiens ; la nuit s'épaissit dans l'iniquité croissante et se répand dans le monde vieillissant...

    (J.-N. Guinot, 2005)

    Jean-Noël Guinot

    Errata

    Page

    Localisation

    Texte concerné

    Correction

    Remarques

    112

    § 27, l. 17

    nares

    narines

     

    130

    l. 8

    30 16

    30 20

     

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