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SC 53 bis
Hermas
Le Pasteur
septembre 1968Introduction, texte critique, traduction et notes par Robert Joly.
Ouvrage publié avec le concours de la Fondation Universitaire de Belgique.Deuxième édition (remplace le n° 53 paru en 1958)ISBN : 9782204025058443 pagesIndisponible chez notre éditeurParcours initiatique d’un pécheur pénitent, à travers visions et paraboles, en compagnie d’un ange.Présentation
Le Pasteur d’Hermas est une œuvre capitale pour notre connaissance du christianisme du deuxième siècle. Le judéo-christianisme y est prédominant, mais des influences helléniques diverses y sont aussi très claires, de sorte que le milieu romain dont il est issu ne peut être que complexe. Avec des préoccupations littéraires rares à l’époque et une apocalyptique essoufflée, le thème central y est la pénitence : avant Tertullien, c’est le document essentiel en la matière.
Comportant trois parties, les visions, les commandements et les similitudes ou paraboles, ce texte réunit deux écrits antérieurs au IIe siècle dont les sources sont probablement juives. Le livre des visions comporte trois récits qui, sous une forme allégorique, exhortent à la repentance. Le livre des commandements a vocation à être le vade mecum du chrétien et constitue un des plus anciens textes catéchétiques. Enfin, le livre des paraboles se présente sous forme de tableaux destinés à mettre en valeur des points doctrinaux et moraux.
Robert Joly était professeur de Nouveau Testament et de patristique gréco-latine à l'Institut d'Étude des religions et de la laïcité de l'Université Libre de Bruxelles.
Extrait(s)
p. 77-79
1. Mon maître m’avait vendu à une certaine Rhodè à Rome. Bien des années après, je la revis et me mis à l’aimer comme une sœur. 2. Quelque temps après, je la vis se baignant dans le Tibre, je lui tendis la main et la fis sortir du fleuve. Voyant sa beauté, je réfléchissais, me disant en mon cœur : je serais bien heureux si j’avais une femme de cette beauté et de ce caractère. Voilà uniquement ce que je pensai, sans aller plus loin. 3. Quelque temps après, je marchais vers Cumes et je réfléchissais que les œuvres de Dieu sont grandes, remarquables et fortes ; tout en marchant, je m’endormis : l’esprit me saisit et m’emmena par une route non frayée, où l’homme ne pouvait marcher. L’endroit était escarpé, tout raviné par les eaux. Je traversai le fleuve qui était là et arrivé dans la plaine, je m’agenouille et me mets à prier Dieu et lui faire l’aveu de mes péchés. 4. Pendant ma prière, le ciel s’ouvrit et je vois cette femme que j’avais désirée : elle me salue du ciel et me dit : « Bonjour, Hermas. » 5. Je la regarde et lui dis : « Maîtresse, que faites-vous là ? » Et elle me répond : « J’ai été transportée (au ciel) pour dénoncer tes péchés au Seigneur. » 6. Je lui dis : « Vous êtes maintenant ma dénonciatrice ? — Non, dit-elle, écoute les paroles que je vais te dire : Dieu qui habite dans les cieux, qui du néant a créé les êtres, les a multipliés et les fait croître en vue de sa sainte Église, est irrité contre toi, parce que tu as commis une faute à mon regard. »
Errata
Page
Localisation
Texte concerné
Correction
Remarques
238
l. 6 du bas, 2e mot
τσῦ
τοῦ
253
Dernière ligne
qui agit selon sa passion
qui satisfait sa passion