• SC 403

    Nil d'Ancyre

    Commentaire sur le Cantique des Cantiques, tome I
    Edition princeps

    novembre 1994

    Introduction, texte critique, traduction et notes par Marie-Gabrielle Guérard.

    Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.
    ISBN : 9782204051415
    385 pages
    Indisponible chez notre éditeur
    Une histoire d'amour avec Dieu, retracée par un Grec au tournant des 4e et 5e siècles.

    Présentation

    Le Commentaire sur le Cantique de Nil d’Ancyre est le plus ancien commentaire grec complet de ce livre biblique conservé dans la langue originale. Les Sources Chrétiennes lui offrent sa première édition imprimée.

    Héritier des traditions d’Origène et de Grégoire de Nysse, l’auteur connaît aussi l’œuvre d’Évagre le Pontique. Du poème dramatique qu’est le Cantique des Cantiques, l’exégèse nilienne fait une sorte de roman dont l’héroïne est une prostituée qui change de vie pour devenir digne de noces royales. Elle figure la vie de l’âme et ses divers mouvements. Composé au tournant des IVe et Ve siècles par un moine, l’ouvrage montre différents aspects de la vie spirituelle proprement monastique dans l’effort qui tend à l’union avec le divin. Le Cantique est une prophétie de l’union du Verbe de Dieu et de l’âme, telle qu’elle se réalise dans l’histoire du salut à travers la mort et la résurrection du Christ et comme la vivent les fidèles à travers la liturgie pascale et baptismale.

    M.-G. Guérard, qui enseigne dans le secondaire, a consacré sa thèse de 3e cycle à l’édition d’une partie du Commentaire sur le Cantique de Nil. Depuis septembre 1993, elle est détachée à l’U.R.A. des Sources Chrétiennes pour mener à bien l’ensemble de ce travail.

    Le mot des Sources Chrétiennes

    L'introduction, le texte critique, la traduction et les notes sont l'œuvre d'un membre de l'équipe des Sources Chrétiennes, Marie-Gabrielle Guérard, qui publie ainsi, pour sa première contribution à la collection, un texte en édition princeps. L'éditrice prouve que Nil, un moine qui a vécu dans la région de l'actuelle Ankara au tournant du IVe et du Ve s. et a écrit un certain nombre d'ouvrages ascétiques qui, quant à eux, lui sont clairement attribués, est bien l'auteur de l'œuvre. Ce commentaire – le premier qui, en langue grecque, recouvre la totalité du livre biblique – expose une spiritualité tout à fait élaborée qui, plus soucieuse de pratique que de contemplation, est originale par rapport à Évagre. Nil est aussi original en ce qu'il présente l'héroïne du Cantique comme une prostituée appelée par grâce à devenir l'épouse du roi.

    (J.-N. Guinot, 1995)

    Jean-Noël Guinot

    Extrait(s)

    Les parfums de la vie céleste

    3,6 Quelle est celle qui monte de la solitude

    toute fumante comme des colonnes de fumée,

    de myrrhe et d’encens de toutes les poudres de parfumeur ?

    70. L’épouse a, pour bien des raisons, causé de l’étonnement à ceux qui la voyaient, parce qu’elle était toute fumante comme des colonnes de fumée et que la fumée n’avait plus sur elle d’autre origine que la myrrhe, l’encens et les poudres du parfumeur ; tout cela désigne la séparation des choses terrestres. Car l’âme qui se tient à l’écart du vice agit en s’abstenant des mauvaises actions et refuse le semeur d’ivraie, est dans la solitude. Aussi lorsqu’elle progresse dans les bonnes œuvres, elle commence à monter de la solitude, fumante comme des colonnes de fumée. Car la fumée qui part de la terre monte en colonne dans l’air tout en prenant son origine dans la flamme entremêlée au bois, mais quand la matière a disparu d’en-dessous, perdant tout lien avec celle-ci, elle se sépare complètement de la terre pour se mêler intimement à l’air et retrouver en lui son élément primitif ; de la même façon l’âme qui se sépare des choses terrestres, même si elle progresse vers les célestes, ne se change pas parfaitement en elles, avant d’avoir définitivement quitté les terrestres.

    Errata

    Page

    Localisation

    Texte concerné

    Correction

    Remarques

    7

    n. 1

    DEVRESSE

    DEVREESSE

     

    21

    l. 4

    appelé

    appelée

     

    31

    l. 3

    aux texte

     

    au texte

    55

    l. 2 en partant de la fin

    prêt

    près

     

    56

    l. 8 en partant de la fin

    César

    Cédar

     

    75

    n. 3

    4.

    3.

    La note complémentaire est p. 380-382.

    80

    l. 14

    elles

    elle

     

    312

    63, 11

    δημιουγίας

    δημιουργίας

     

    313

    l. 11

    Seigneur.  Voilà

    Seigneur. Voilà

     

    313

    l. 16

    leur union est

    leur union avec lui est

     

    382

    l. 16

    n. 349

    n. 4 p. 343

     

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