• SC 4 bis

    Nicolas Cabasilas

    Explication de la divine liturgie
    suivi de Explication des ornements sacrés et Explication des rites de la divine liturgie

    décembre 1967

    Traduction et notes de Sévérien Salaville, a.a. – Deuxième édition munie du texte grec, revue et augmentée par René Bornert, o.s.b., Jean Gouillard et Pierre Périchon, s.j.

    Deuxième édition revue et augmentée (remplace le n° 4 paru en 1943)
    ISBN : 9782204035101
    405 pages
    Indisponible chez notre éditeur
    Les rites et vêtements liturgiques, décryptés par un laïc de Byzance au 14e siècle.

    Présentation

    L’ouvrage est à la fois un exposé descriptif et moral de la liturgie – c’est à dire de la messe – selon le rite de saint Jean Chrysostome, le plus courant dans l’Église byzantine, et un essai théologique sur le sacrifice de l’Eucharistie.

    Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume

    Présentation

    L’œuvre date probablement d’après 1354, quand Nicolas Cabasilas s’est retiré de la vie politique et diplomatique byzantine. Il compose alors, sans doute avant la Vie en Christ, ce commentaire liturgique qui s’inscrit dans la tradition byzantine des « mystagogies », illustrée par Cyrille de Jérusalem, Denys l’Aréopagite, Maxime le Confesseur, Anastase le Sinaïte, Germain de Constantinople et Nicolas d’Andida, tous prédécesseurs qu’il connaît. Il décrit dans l’ordre les rites de la célébration eucharistique (selon la liturgie de Jean Chrysostome) et explique leur sens théologique. L’œuvre, écrite dans un style clair par un théologien laïc, pratiquement exempte de polémique antilatine, insistant sur la présence réelle, le sacrifice du Christ et l’efficacité de la consécration, a été lue autant dans l’Occident de la Contre-Réforme que dans l’Orient grec.

    Le texte connaît principalement deux formes, à la suite d’une révision pratiquée par l’auteur lui-même. Le principal témoin de cette révision est le Parisinus graecus 1213 (15e siècle). Une bonne quinzaine de manuscrits transmet l’œuvre sous une forme ou sous une autre.

    Deux opuscules inédits, un très bref (2 p.) Sur les ornements sacrés, l’autre un peu plus long (7 p.) Sur les rites de la divine liturgie, transmis par 3 manuscrits du 15e siècle, sont publiés en appendice : le premier explique le sens symbolique de chaque élément de la tenue du prêtre, le second reprend l’explication des rites et semble comme un résumé de l’œuvre principale, avec quelques passages originaux sur certains rites non commentés dans l’Explication.

    Contenu

    L’économie générale de la célébration liturgique, pourquoi les rites sont ainsi conçus, ce qu’ils figurent et opèrent.

    Prothèse : la présentation des offrandes (oblats) est offrande de notre vie. Le pain est le Christ qui s’offre. Le rite fait mémoire de sa Passion et de sa mort, comme le Christ l’a demandé. La présentation des oblats est action de grâce et supplication.

    Commencement de la liturgie : la doxologie ; la prière de demandes (pour la paix de Dieu et sa miséricorde en particulier) ; les psalmodies et oraisons ; retour sur le sens général de la liturgie ; les antiphones (antiennes) : sens de leurs mots ; l’ostension de l’évangile et le trisagion ; les lectures ; les prières après l’évangile.

    Liturgie des fidèles : rendre gloire à Dieu ; sens du transfert des oblats à l’autel ; les intentions de prière qui suivent et la récitation du symbole.

    L’anaphore : dialogue initial ; la consécration et la prière eucharistique ; excursus sur la foi en la consécration : perpétuité du sacerdoce du Christ et de la présence de l’Esprit ; controverse avec les Latins sur l’épiclèse et le rôle du ministre ; convergence sur la pratique consécratoire ; la prière s’adresse au Père car c’est Dieu qui consacre ; en quoi l’eucharistie est un sacrifice.

    Après la prière eucharistique : mémoire des saints et de la Vierge ; prière du prêtre pour l’efficacité des dons.

    Préparation à la communion : le Notre Père ; l’élévation des espèces ; l’eau chaude (zeon) versée dans le calice, symbole de l’Esprit ; corps eucharistique et corps ecclésial.

    La communion : l’appel à communier du prêtre et la réponse des fidèles ; prière du prêtre après la communion ; cantique d’action de grâce.

    Excursus sur la sanctification des défunts : la sanctification s’adresse à l’âme, elle concerne donc aussi bien, voire mieux, les morts que les vivants, car Dieu peut partout atteindre les âmes et les morts sont délivrés de la pesanteur du corps ; elle se fait par la médiation du Christ. Mais elle n’est pas automatique, elle dépend des dispositions de chacun (mais non de celles du prêtre, qui ne fait que mettre en œuvre la grâce de Dieu qui donne sans mesure). Les saints pour qui on célèbre profitent aussi des dons car ils se réjouissent de l’action de grâce ; mais, contrairement à ce que certains pensent, ils n’ont pas besoin de la prière de l’église, étant déjà dans le Royaume. Réflexion sur le mode de médiation du Christ : il accomplit la liturgie mais ne prononce pas en son nom les paroles et prières comme s’il en avait besoin ou était concerné par les demandes. Il accomplit l’oblation et nous rendons grâce à Dieu pour cela. L’essentiel de notre sacrifice, c’est de rendre grâce, car nous offrons à Dieu ce qui est à lui.

    Fin de la liturgie : prière du prêtre dans et hors du sanctuaire ; distribution du pain bénit ; prière commune finale.

    Extrait(s)

    Explication 28 (SC 4bis, p. 177-179)

    En quoi consiste notre foi ? Lui-même l’a dit : Ceci est mon corps. Ceci est mon sang. C’est lui-même qui a ordonné aux apôtres, et par eux à toute l’église, de faire cela. Faites ceci, dit-il, en mémoire de moi. Il n’aurait pas donné l’ordre de le faire s’il n’avait pas été prêt à communiquer la puissance nécessaire pour pouvoir le faire. Quelle est donc cette puissance ? C’est le Saint-Esprit, la puissance qui d’en haut arma les apôtres, selon la parole que leur avait dite le Seigneur : Pour vous, demeurez sur place dans la ville de Jérusalem, jusqu’à ce que vous soyez investis de la force d’en haut. Telle est l’œuvre de cette divine descente. Car descendu une fois, le Saint-Esprit ne nous a pas ensuite abandonnés, mais il est avec nous et il y sera pour toujours. C’est pour cela que le Sauveur l’a envoyé, pour qu’il demeure avec nous à jamais : L’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas ni ne le connaît ; mais vous autres, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous et qu’il sera en vous. C’est cet Esprit qui par la main et la langue des prêtres consacre les mystères.

    Errata

    Page

    Localisation

    Texte concerné

    Correction

    Remarques

    58

    l. 8

    δύναται

    δύνανται

     

    62

    l. 16

    τῷδε

    τῷ δὲ

     

    135

    l. 17

    son trône

    ton trône

     

    173

    Dernière ligne

    que leur reste-t-il

    que reste-t-il

     

    174

    l. 1

    ἄλλως

    Ἄλλως

     

    174

    l. 3

    τῆς κοινωνίας. Καὶ

    τῆς κοινωνίας, καὶ

     

    174

    l. 17

    ἡγίασεν· καὶ

    ἡγίασεν, καὶ

     

    174

    l. 18

    ἀνειπὼν εἶτα

    ἀνειπὼν, εἶτα

     

    175

    l. 2

    imitant

    Imitant

     

    175

    l. 4

    son Père. Le célébrant

    son Père, le célébrant

     

    175

    l. 15-25

    De quelle manière ? Voici : le prêtre raconte la Cène redoutable, et comment le Christ, avant sa Passion, confia à ces saints disciples ce sacrement, et comment il prit la coupe, et comment il prit le pain et, après avoir rendu grâces, les consacra ; il redit les paroles qu’il prononça pour exprimer le mystère et, en répétant ces paroles, il se prosterne, il demande et supplie que s’appliquent aux oblats qu’il a devant lui ces paroles divines du Fils unique, notre Sauveur ; il supplie que ces dons, ayant reçu son très saint et tout-puissant Esprit, soient transformés, le pain en son précieux et saint corps, le vin en son sang immaculé et saint.

    De quelle manière ? Après avoir raconté ce redoutable repas — comment le (Sauveur) le livra avant sa Passion à ses saints disciples, comment il prit la coupe et comment il prit le pain et, après avoir rendu grâces, (les) sanctifia, et comment il proféra les (paroles) par lesquelles il fit connaître le mystère — et après avoir redit ces paroles mêmes, le (prêtre) se prosterne ensuite, il prie et il supplie que ces divines paroles du Fils Monogène de (Dieu), (notre) Sauveur, s’appliquent aussi aux dons offerts et que, en recevant son très saint et tout-puissant Esprit, le pain soit changé en son précieux et saint corps, et le vin, en son sang immaculé et saint.

     

    215

    § 5, l. 1-2

    L’action de la grâce sur les dons, celle de la première manière, exige notre zèle, et c’est pourquoi

    L’action de la grâce sur les dons, celle de la première manière, aucune des misères humaines ne saurait l’empêcher. La consécration des dons n’étant pas l’œuvre d’une vertu humaine, elle ne peut en rien être empêchée par les vices des hommes.

    6. Mais l’action de la grâce sur nous, celle de la seconde manière, exige notre zèle, et c’est pourquoi

    Omission de lignes dans la traduction française.

    391

    l. 12 ab imo

    XLIX, 15, 16.

    XLIX, 15, 17.

     

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