• SC 355

    Nicolas Cabasilas

    La Vie en Christ, tome I
    Livres I-IV

    septembre 2009
    ISBN : 9782204090957
    360 pages
    Indisponible chez notre éditeur
    Un chef d’œuvre spirituel, par un laïc de Byzance (au 14e s.).

    Présentation

    La Vie en Christ, écrite à la fin du XIVe siècle, est un des derniers ouvrages de spiritualité byzantine. Nicolas Cabasilas, dont les Sources Chrétiennes ont déjà publié l'Explication de la Divine Liturgie, récapitule, dans cette œuvre écrite à la fin de sa vie, à la fois son expérience personnelle et la tradition spirituelle byzantine. Pour cet « homme sage » resté laïc, mais proche des milieux monastiques de son temps, pour cet « hésychaste laïc », comme on l'a dit de lui, la vie en Christ, qui n'est autre que la vie du Christ en l'homme, est ouverte à tout baptisé.

    La spiritualité de ce laïc mystique, comme il y en avait beaucoup dans le monde byzantin, rejoint les préoccupations de plusieurs groupes spirituels d'aujourd'hui.

    Ce volume contient les quatre premiers livres de l'œuvre.

    Agrégée de l'Université, Marie-Hélène Congourdeau est chargée de recherche au CNRS et spécialisée en histoire byzantine.

    Le mot des Sources Chrétiennes

    La Vie en Christ, en 7 livres, est un écrit spirituel du théologien laïc Nicolas Cabasilas, originaire de Thessalonique, qui l’a rédigé dans la dernière partie de sa vie, à Constantinople, après 1363. Il y condense l’expérience de ses maîtres spirituels (en particulier Isidore de Thessalonique et Grégoire Palamas) et la sienne, et trace la voie d’un « hésychasme laïc », qu’il semble lui-même avoir pratiqué jusqu’au bout, sans rejoindre un monastère. Cette voie d’une contemplation dans le monde s’enracine avant tout dans la pratique et la méditation des mystères de l’initiation chrétienne, baptême, chrismation et eucharistie.

    L’œuvre a connu trois rédactions successives de la part de Cabasilas : d’abord furent rédigés les livres I à IV et le livre VI ; puis fut ajouté le livre V, enfin le livre VII. Les 26 manuscrits qui nous ont conservé l’œuvre entière (hors extraits) se répartissent entre ces trois états. On trouve également des scholies anciennes qui servent de sous-titres et sont éditées dans ce volume.

    Bernard Meunier

    Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume

    La Vie en Christ I-IV

    Ce premier tome contient les livres I à IV. Le livre I montre que vivre en Christ s’engendre en nous par les trois mystères de l’initiation, baptême, chrismation, eucharistie. La vie en Christ se définit comme une union à lui, plus forte que l’union de soi-même à soi-même (chap. 1-15). C’est l’initiative de Dieu qui est décisive : il s’est d’abord uni à nous par l’incarnation, il s’unit encore à nous par les mystères (16-42). L’incarnation unit la nature divine à la nature humaine, et la Passion permet à tous les humains de recevoir le bénéfice de la croix, en les réconciliant (43-53). La participation aux mystères nous communique le don du Christ (54-66). Le livre II traite du baptême après une nouvelle introduction sur les trois mystères (1-7) : le baptême est naissance (8-35), donc mort à la vie ancienne dans le péché (36-50). Après deux questions sur l’effet du baptême (52-61), la suite montre la puissance du baptême dans la vie renouvelée des humains, non sans citer une homélie de Chrysostome sur 2 Co (62-104). Le livre III, beaucoup plus bref, parle de la chrismation. Fondée aussi sur l’incarnation (1-7), elle a des effets à plus long terme ou plus discrets que les charismes de l’église primitive (8-18). C’est notre volonté qui nous permet de garder en nous les effets des mystères (19-20). Le livre IV traite de l’eucharistie. Elle nous fait recevoir Dieu lui-même et plus seulement ses dons : le Christ est en nous, mêlé à nous (1-10). L’eucharistie achève tous les mystères, car en elle nous recevons le corps et le sang livrés pour notre rédemption et nous sommes justifiés (11-24). La suite insiste sur la force et la réalité de l’union entre le Christ et nous par l’eucharistie (25-52). L’eucharistie agit dans le prolongement du baptême et requiert la participation de chacun par la volonté pour porter du fruit ; le baptême a un effet permanent que le martyre ne reproduit pas (53-76). Notre volonté est transformée par le Christ qui suscite en nous la sainteté (77-98). Son retour nous ressuscitera et manifestera notre union à lui qui est déjà actuelle (99-109).

    Extrait(s)

    I, 40-41 (p. 115)

    Les portes des mystères sont bien plus vénérables et utiles que les portes du paradis (…) Les portes du paradis laissèrent sortir ceux qui étaient à l’intérieur, les portes des mystères font entrer seulement et ne laissent sortir personne. Les portes du paradis pouvaient être fermées et le furent effectivement, dans les portes des mystères la tenture et le mur de séparation ont été complètement abolis et détruits. Impossible, désormais, d’élever une clôture, d’ajuster des portes et de séparer les deux mondes l’un de l’autre par un mur. Car les cieux ne se sont pas simplement ouverts, ils se sont déchirés, dit l’admirable Marc (Mc 1, 10), montrant par là qu’il ne subsiste plus rien, ni porte ni montants ni tenture.

    Le Christ, hôte et demeure (p. 269)

    7. Quel bien manquerait-il à ceux qui sont ainsi traités ? Qu’ont-ils de commun avec le vice, ceux qui ici reçoivent la splendeur ? Quel mal pourrait-il subsister auprès d’une telle masse de biens ? Qu’est-ce qui, présent, pourrait demeurer, qu’est-ce qui, absent, pourrait parvenir à s’approcher, quand le Christ nous est aussi exactement uni, qu’il investit tout notre être et occupe tout l’espace en nous et autour de nous ? Il empêche les traits tirés du dehors de nous atteindre, en nous entourant de tous côtés : car il est notre habitation. Et s’il se trouve en nous quelque mal, il le repousse et le chasse : car il est un habitant qui emplit toute son habitation.

    8. Car ce n’est pas à quelque chose de lui que nous avons part, mais à lui-même; ce n’est pas quelque rayon et une lumière que nous recevons en nos âmes, mais le disque solaire lui-même, au point de l’habiter et d’en être habités, d’en être ceints et de l’embrasser, d’y être mélangés et de ne former avec lui qu’un esprit.

    IV, 102 (p. 351)

    Quand le Christ se montrera, même notre poussière manifestera sa propre beauté : elle apparaîtra comme un membre de cet éclair, elle s’ajustera au soleil, elle émettra le même rayonnement que lui. Les justes, dit le Christ, resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père (Mt 13, 43) ; ce qu’il appelle « royaume du Père », c’est ce rayonnement dans lequel, resplendissant lui-même, il apparut aux apôtres qui ont vu le royaume de Dieu, comme il le dit lui-même, venu avec puissance (Mc 9, 1). Les justes resplendiront aussi ce jour-là d’une même splendeur et d’une même gloire : leur éclat sera de recevoir, le sien de donner.

    Errata

    Page

    Localisation

    Texte concerné

    Correction

    Remarques

    30

    l. 2

    sucroît

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    121

    l. 4

    imprudent

    impudent

     

    143

    n. 11

    Bapt., I, 2,

    Bapti. I, 2

     

    157

    l. 12

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    allégresse30 »

     

    181

    l. 1

    sur le champ

    sur-le-champ

     

    181

    l. 12

    même

    mêmes

     

    201

    l. 17, l. 22

    tout-à-fait

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    205

    n. 60

    II, 6)

    II, 6

     

    207

    l. 17

    simplement

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    210

    n. 82

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    213

    Dernière ligne

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    315

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    l. 10

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    n. 40

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