• SC 331

    Gertrude d’Helfta

    Œuvres spirituelles, tome V
    Le Héraut. Livre V

    octobre 1986

    Texte critique, traduction, notes et index par Jean-Marie Clément, les moniales de Wisques et Bernard de Vregille, s.j.

    Ouvrage publié avec le concours du Centre National des Lettres.
    ISBN : 9782204026529
    345 pages

    Les révélations et les instructions d'une grande mystique dans un monastère de Saxe, à la fin du 13e siècle.

    Présentation

    Avec ce volume s'achève l'édition des Œuvres de sainte Gertrude d'Helfta, Exercices et Héraut de l'Amour divin (SC 127, 139, 143, 255, 331). Dans le 5e livre du Héraut, la religieuse qui recueillit les révélations de Gertrude a groupé celles qui concernent les derniers moments et la mort de plusieurs moniales et plusieurs familiers du monastère. Cela nous vaut, avec beaucoup de lumières sur la purification de l'âme, le sens de la souffrance, la miséricorde du Cœur du Christ, la béatitude des élus, une série de portraits spirituels, dont ceux de l'abbesse Gertrude de Hackeborn, de la moniale sainte Mechtilde et de son homonyme, la béguine Mechtilde de Magdebourg, et aussi celui de Gertrude elle-même, éclairée d'avance sur sa propre mort. Le livre, ainsi achevé, est offert à Dieu qui l'accepte et se porte garant de sa vérité et du bien qu'en tireront les lecteurs à venir.

    Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume

    Les cinq volumes des Œuvres spirituelles de Gertrude d’Helfta sont les suivants : SC 127, 139, 143, 255 et 331. Dom P. Doyère a présenté brièvement, dans l’Introduction au Héraut, le livre V et dernier des révélations de sainte Gertrude (cf. t. II, p. 23). La compagne de Gertrude qui compila tout le recueil a consigné là les lumières reçues par la sainte à l'occasion des derniers jours et de la mort de nombreuses personnes de son entourage, des religieuses surtout (l’Abbesse Gertrude, la Chantre Mechtilde...). Vis-à-vis de toutes, Gertrude manifeste sa délicate charité, sa compassion pour les souffrances physiques ou morales, son zèle à soulager les âmes. C’est au Cœur du Christ qu’elle puise cette miséricorde, à lui qu’elle rapporte toute la gloire de la victoire des élus. Au terme de l’œuvre, la rédactrice offre liturgiquement à Dieu ce livre de Gertrude pour qu’il l’authentifie et l’agrée.

    Seuls sont en présence les manuscrits B (Munich 15332) et W (Vienne 4224). W dérive vraisemblablement de B, dont il intègre les nombreuses corrections ; la dépendance ne paraît pourtant pas immédiate (cf. t. II, p. 63-64). Avec Dom Doyère, on est normalement « amené à donner la préférence » à B, tel qu’il se présentait avant correction. Il arrive cependant que certaines des corrections de B, passées dans W, soient à prendre en considération. Il arrive aussi que l’édition de Lansperge, basée sur un manuscrit inconnu, fournisse ici ou là le seul texte acceptable, qu’il s’agisse de variantes provenant de ce manuscrit ou parfois, peut-être, d’heureuses conjectures de l’éditeur.

    Extrait(s)

    Chap. iv, § 18, p. 101-103

    18. L’heure si désirée approchait enfin où cette épouse choisie du Christ Jésus, en des dispositions parfaites, conformes en tout au bon plaisir de son bien-aimé, allait entrer dans sa chambre nuptiale. Le Seigneur de majesté lui-même, inondé de délices, l’enveloppa tout entière, à cet instant, de la lumière de sa divinité et fit retentir cet appel d’une douceur infinie : Viens, bénie de mon Père, recevoir le royaume, etc. (cf. Mt 25, 34). Lève-toi, hâte-toi, mon amie, viens (Ct 2, 10) ; il voulait lui remettre ainsi en mémoire le don insigne que, en gage d’amour, il lui avait fait de son Cœur, quelques années auparavant, en prononçant ces mêmes paroles, et, de plus, toutes les délices et consolations que, depuis ce jour, il n’avait cessé de lui prodiguer. Ensuite, la saluant avec tendresse, il lui dit : « Et où donc est mon trésor ? » De ses deux mains, elle ouvrit alors son propre cœur en face du Cœur de son aimé, ouvert lui aussi devant elle, et le Seigneur, appliquant son Cœur très saint contre le cœur de son épouse l’absorba tout entière par la vertu de sa divinité et lui donna le bonheur de participer à sa propre gloire. Là, qu’elle veuille bien se souvenir de ceux qui se souviennent d’elle et nous obtenir, nous l’en prions, la grâce de la divine miséricorde.

    Errata

    Page Localisation Texte concerné Correction Remarques
    8 l. 18 livre VI livre IV  

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