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SC 324
Guillaume de Saint-Thierry
Oraisons méditatives
octobre 1985Introduction, texte latin et traduction par Dom Jacques Hourlier.
Ouvrage publié avec le concours du Centre National des Lettres.ISBN : 9782204025096283 pagesLe cri vers Dieu d'un théologien majeur du 12e siècle.Présentation
Les lecteurs qui ont goûté la saveur théologique et mystique de la Contemplation de Dieu, de l'Exposé sur le Cantique des Cantiques et de la Lettre d'or retrouveront dans ces Oraisons méditatives les exigences et les élans de la pensée et de la prière de Guillaume de Saint-Thierry, l'ami et l'émule de saint Bernard. La forme de la prière méditée se prête même à plus de spontanéité, reflète de façon plus personnelle l'expérience spirituelle du grand abbé bénédictin devenu simple moine cistercien.
Dom Jacques Hourlier, moine de Solesmes (1910-1984), ne fut pas seulement l'éditeur attentif des œuvres de Guillaume de Saint-Thierry et de sainte Gertrude. Il a consacré de nombreux et solides travaux à l'histoire de la vie religieuse au Moyen-Âge, spécialement à celle du monachisme clunisien.
Le mot du directeur de Collection
Le livre des Oraisons méditatives de Guillaume de Saint-Thierry, de haute valeur spirituelle, a été laissé, quasi prêt pour l'impression, par Dom Jacques Hourlier, de Solesmes, mort accidentellement en septembre 1984; on y retrouve la même veine que dans le Traité de la Contemplation de Dieu, en plus intime, selon le rythme tout personnel d'une prière qui traverse questions et désarrois, pour gagner enfin la paix que donne Dieu dans le partage de la vie fraternelle.
Dominique Bertrand
Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume
Oraisons méditatives
L’édition critique du volume SC a été faite sur la base du seul manuscrit connu, celui de Reuil-en-Brie datant du XIIe siècle (Paris, Bibliothèque Mazarine 776) et de deux éditions (Louvain, 1546 et B. Tissier, Bonnefontaine 1662), qui se basent sur au moins un autre témoin disparu depuis.
Oraison de Dom Guillaume
Ce texte a déjà été publié dans le volume 61 bis, La Contemplation de Dieu. L’Oraison n’est signalée dans aucune liste des œuvres de Guillaume, mais son attribution n’est pas contestée, car elle se trouve à la suite du De contemplando Deo et du De natura et dignitate amoris dans le manuscrit de Reuil (Paris, Bibl. Mazarine 776). Son style et ses idées sont typiques de Guillaume. Très brève , elle précise le thème de l’amour connaissance et complète le De contemplando Deo sur l’intelligence de la raison et de l’amour, le lieu de Dieu dans la consubstantiabilité de la Trinité. Comme Guillaume y utilise le Cantique des Cantiques, on peut considérer qu’elle est postérieure à la discussion de Guillaume et Bernard à l’infirmerie de Clairvaux, vers 1125.
Méditation de Signy
Cette Méditation, aussi appelée par son incipit, Seduxisti me, est bien attribuée à Guillaume, car elle est insérée dans un recueil intitulé Excerpta de meditationibus domni Wilhermi, et son style et sa pensée sont bien ceux de Guillaume. Elle a sans doute été rédigée pendant une période de maladie de son auteur, à Signy donc après 1135.
Prologue apocryphe ‘In lacu’
Ce prologue aux Méditations, composé au XIIe siècle, est un pastiche de Guillaume qui n’est pas authentique, à en juger par son style et le pessimisme de sa pensée. On le rencontre ailleurs, lié à des écrits de Bernard de Clairvaux ou Richard de Saint-Victor.
Extrait(s)
XII, 13, p. 197
Je cherche, Seigneur, à savoir si j’ai ton amour. Si je me trouve l’avoir, c’est en cela seul que mon âme est louable, et cela me plaît ; sinon, elle m’est sujet de haine, et il n’y a rien que je puisse aimer, puisque j’éprouve de la haine pour moi-même. Je sens et confesse que j’ai l’amour de ton amour, à tel point que je veux absolument ne rien aimer, si ce n’est en lui ou à cause de lui, pas même moi. Pour mériter de regarder clairement sa face, pour mériter de marcher à découvert sous sa lumière, et jouir de ses délices, je n’aurais nullement cure de la manière dont je devrais, soit dans la vie soit dans la mort, pour lui, me donner moi-même.
Errata
Page
Localisation
Texte concerné
Correction
Remarques
9
n. 1
J. HOURLIER Paris 1959
J. HOURLIER Paris 1968
93
l. 22
godes
modes
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