• SC 320

    Anonyme

    Les Constitutions apostoliques, tome I
    Livres I-II

    juin 1985

    Introduction, texte critique, traduction et notes par Marcel Metzger.

    Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.
    ISBN : 9782204024136
    356 pages
    Et si chacun des apôtres précisait comment l'Église doit vivre ? Un document majeur compilé au 4e siècle en Orient.

    Présentation

    Les Constitutions apostoliques sont l’œuvre d’un groupe qui a recueilli à Antioche, à la fin du IVe siècle, les traditions et les écrits qui pouvaient faire loi pour les chrétiens. Elles sont réparties en huit Livres, dont les deux premiers seulement sont présentés dans ce volume.

    Le livre I est destiné aux laïcs ; le livre II se rapporte aux évêques et au clergé, avec une mine de renseignements pour l'histoire de la pénitence dans l'Église ancienne.

    Marcel Metzger, de la Faculté de Théologie Catholique de Strasbourg, a travaillé plus de dix ans à ce texte. Il en a restauré l'authenticité, que l'édition de Funk (1905), malgré ses réelles qualités, avait occultée.

    Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume

    Constitutions apostoliques

    En Orient, peut-être à Antioche, vers la fin du IVe siècle, un compilateur réunit, en les mettant sous le nom et l’autorité de Clément de Rome, les huit livres des Constitutions apostoliques (SC 320, 329 et 336), recueil de textes divers sur la liturgie (sacrements, bénédictions, etc.) et l’organisation de l’Église. Se présentant comme les instructions des apôtres eux-mêmes, soit collégialement lors de l’assemblée de Jérusalem (Ac 15), soit chacun à tour de rôle, l’ensemble, rédigé en grec, est censé être issu de Clément, considéré comme leur secrétaire et chargé de diffuser des traditions apostoliques complémentaires du Nouveau Testament.

    Les six premiers livres sont à peu près identiques à la Didascalie, ou « Doctrine des douze Apôtres », qui a sans doute été rédigée en Syrie au début du IIIe siècle et qui n’est autrement conservée que dans des traductions (latin, syriaque, arabe, etc.). Parmi les autres sources figure la Didachè (SC 248), pour une partie du livre VII.

    L’édition retient 14 manuscrits utiles pour l’établissement du texte grec, ainsi que des fragments en arménien et en latin, parmi des lignées manuscrites abondantes et complexes. Si le concile Quinisexte (691-692) estima qu’il s’agissait d’un écrit contaminé par les hérétiques – certaines formules théologiques revêtant çà et là un subordinatianisme prénicéen –, les 85 canons apostoliques (VIII, 47) ont pu être transmis séparément, comme condensé maniable. Les Constitutions constituent en tout cas le témoin le plus important du droit canonique pseudo-apostolique, tant par le nombre des documents recueillis que par leur ambition de les unifier.

    Livres I-II

    Les livres I et II, prennent, à l’instar des livres III à VI, comme source la Didascalie, ou « Doctrine des douze Apôtres ». Cupidité, amour du prochain, coquetterie, lecture, mauvaises fréquentations, bains, querelles : le livre I, le plus court de tous avec le livre IV, livre ses conseils aux laïcs en dix petits chapitres. S’intéressent aux évêques, presbytres et diacres, le livre II est à l’inverse celui qui a le plus grand nombre de chapitres : 63. Dignité épiscopale, pénitence, sacerdoce et diaconat, biens ecclésiastiques, procédures, liturgie : autant de sujets importants, où le spirituel se mêle à l’institutionnel.

    Extrait(s)

    Ainsi, dans cette exhortation à l’accueil des pécheurs (II, 15, 2-3, p. 183) :

    « Vous donc, ô évêques, il vous faut encourager les pécheurs, les exhorter à la conversion et leur donner bon espoir, sans vous imaginer que vous devenez complices de leurs fautes parce que vous les aimez. Ceux qui se repentent, accueillez-les avec plaisir et en vous réjouissant à leur sujet ; les pécheurs, jugez-les avec clémence et miséricorde. Quelqu’un, marchant le long d’un fleuve, est-il près d’y tomber, si tu le pousses avec une fourche et le précipites dans le fleuve plutôt que de lui tendre la main, tu auras tué ton frère ; au contraire, il faut tendre la main à celui qui tombe, de peur qu’il ne périsse définitivement, pour que le peuple aussi en tire une leçon et que le pécheur ne périsse pas entièrement. »

    Errata

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    Texte concerné

    Correction

    Remarques

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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