• SC 298

    Pères de Lérins

    Les Règles des saints Pères, tome II
    Trois règles du VIe siècle incorporant des textes lériniens

    décembre 1982

    Introduction, texte, traduction et notes par Adalbert de Vogüé.

    Ouvrage publié avec le concours du Centre National des Lettres.
    ISBN : 9782204019903
    276 pages
    Indisponible chez notre éditeur

    Aux origines du monachisme occidental, notamment de Lérins, « l'île des saints », entre 5e et 6e siècles.

    Présentation

    Il s'est écoulé plus d'un siècle entre les premières règles monastiques écrites ou traduites en latin autour de 400 (celles d'Augustin et de Basile) et les législations datées du VIe siècle (celle de Césaire d'Arles, celle du Maître et celle de Benoît) ; c'est vers cette époque qu'il faut situer les quelques règles très brèves et visiblement anciennes, présentées dans cette édition. Ces six textes, élaborés à Lérins, offrent un intérêt exceptionnel, car ils nous font assister à la naissance et au développement d'une communauté type aux premiers temps du monachisme latin.

    Le présent volume comporte la Règle orientale, la Troisième Règle des Pères et la recension sud-italienne des Quatre Pères, ainsi que les tables et index.

    Moine de la Pierre-qui-Vire et historien du monachisme antique, Adalbert de Vogüé (1924-2011) a édité de nombreux volumes des Sources Chrétiennes, en particulier La Règle de saint Benoît (1971-1977).

    Le mot des Sources Chrétiennes

    Il s'est écoulé plus d'un siècle entre les premières règles monastiques écrites ou traduites en latin autour de 400 (celles d'Augustin et de Basile, que nous publierons) et les législations datées du VIe siècle (celle de Césaire d'Arles, qui est en préparation, celles du Maître et de Benoît, déjà publiées) ; c'est vers cette époque qu'il faut situer quelques règles très brèves et visiblement anciennes, que le Père Adalbert de Vogüé nous présente dans ces deux volumes ; il en donne un texte critique, une traduction et tâche de prouver qu'elles ont été successivement élaborées à Lérins. Ces six textes offrent un intérêt exceptionnel, car ils nous font assister à la naissance et au développement d'une communauté type aux premiers temps du monachisme latin.

    (1982)

    Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume

    Suite du t. I (SC 297).

                La Règle Orientale ne nous est connue que par 1 seul témoin, le Codex regularum de Benoît d’Aniane (Munich, Clm 28118 – celui que nous suivrons), avec sa copie de Cologne (Arch., W. F. 231). Il contient au moins une lacune importante, par saut du même au même. Il faut ajouter la Concordia regularum de Benoît d’Aniane.

                La Troisième Règle des Pères est dérivée de la Règle de Macaire, combinée avec des textes de conciles gaulois. Au Codex de Benoît d'Aniane, corrigé, elle ajoute seulement un témoin étroitement apparenté, mais non retouché, le manuscrit de Tours. Cette pauvreté de l’attestation manuscrite ne suggère pas une diffusion considérable, contrairement à ce que ferait supposer l’origine conciliaire du document. Elle peut avoir été composée au concile d’Auvergne de 535, sous l’influence de Grégoire de Langres, et témoigne de l’influence croissante de l’épiscopat sur les monastères.

                La recension ∏ de la Règle des Quatre Pères : Ce texte ne subsiste que dans un seul manuscrit, le Parisinus lat. 12205, qui appartint à la bibliothèque de Corbie, mais semble avoir été écrit en Italie du Sud vers 600. Dans ce très beau codex, la Règle des Quatre Pères est suivie de la Règle du Maître. Cette version devait être utilisée pour une lecture publique communautaire (peut-être au réfectoire).

    Extrait(s)

    Règle Orientale, 32, 1-11, t. II, p. 489

    32. Quand on découvrira une faute, celui qu’on aura trouve fautif sera repris par l’abbé en privé. 2Si cela ne suffit pas à l’amender, il sera repris par quelques anciens. 3Si même cela ne l’amende pas, on le grondera devant tout le monde. 4Si même alors il ne s’amende pas, il sera excommunié et privé de toute nourriture. 5Si même cela ne lui fait pas de bien, il sera rétrogradé, quel que soit son rang, à la dernière place dans l’ordre de la psalmodie. 6S’il persiste dans sa méchanceté, on lui ôtera jusqu’au droit de psalmodier. 7Si même cette humiliation ne l’émeut pas, on le tiendra à l’écart de la communauté des frères, 8en lui interdisant aussi bien la table que l’office, ainsi que toute conversation avec un frère non grade. 9Cette mise à l’écart durera aussi longtemps que la nature de sa faute l’exige, selon le jugement de l’abbé et des anciens, 10et qu’il ne se sera pas humilié en faisant pénitence pour sa faute de tout son cœur et en demandant pardon devant tous pour son égarement. 11En outre, s’il a péché contre un frère, il demandera pardon à ce frère qu’il a offensé.

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