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SC 277
Jean Chrysostome
Homélies sur Ozias
In illud, Vidi Dominumfévrier 1981Introduction, texte critique, traduction et notes par Jean Dumortier.
ISBN : 978-2-204-01687-2243 pagesIndisponible chez notre éditeur« Saint, Saint, Saint ! » Le cri de ravissement sans fin des Séraphins… et des chrétiens.Présentation
Jean Chrysostome a consacré à l’histoire d’Ozias six homélies intitulées In illud : Vidi Dominum. Les homélies II, III, V, VI forment un ensemble cohérent. Jean y donne, sous forme oratoire, le commentaire du passage d’Isaïe 6, 1-6. Ces homélies sont postérieures à une œuvre exégétique consacrée à ce prophète et s’en inspirent manifestement. Les homélies I et IV sont d’une époque plus récente.
Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume
In illud : Vidi dominum (Is 6,1), homiliae in Ozias
Ces six Homélies sur Ozias forment un ensemble cohérent dans la mesure où, pour la plupart, elles commentent le passage d’Is 6, 1-6 commençant ainsi : Il arriva, en l’année où mourut le roi Ozias, que je vis le Seigneur siégeant sur un trône élevé et sublime. Si la vision des anges est interprétée dans les homélies I, IV et VI (celle-ci est même intitulée Sur les séraphins), c’est la figure du roi Ozias qui occupe la place centrale (l’homélie III cite d’ailleurs uniquement 2 Ch 26) : tentant d’usurper les fonctions sacerdotales, il est frappé de lèpre ; les juifs tolérant le roi lépreux dans leur cité, Dieu les punit en cessant d’inspirer les prophètes.
La reconstitution de la chronologie des homélies serait la suivante : les homélies II, III, V et VI dateraient de la fin de 386 et du début de 387 (postérieures en tout cas au Commentaire sur Isaïe, elles s’en inspirent manifestement), la 1re entre 395 et 398. L’authenticité de la 4e, dont certains passages ressemblent à d’autres des homélies III et V, est contestée, sur des arguments de nature historique et stylistique ; J. Dumortier émet l’hypothèse d’une attribution à Nicéphore de Constantinople (806-815). Elles sont ici toutes les six éditées dans l’ordre établi depuis Savile, Fronton et Montfaucon, d’après 15 manuscrits (sur 48 recensés), ainsi que sur la version arménienne du ve siècle.
Extrait(s)
Dans ce passage, l’auteur met en rapport la vision céleste avec la liturgie (hom. VI, 2-3, p. 211-215) :
« C’est un honneur supérieur à la dignité des Séraphins que de se tenir debout en cercle autour du trône de Dieu (Is 6, 2) et de l’avoir au milieu d’eux. Mais ce grand privilège, il t’est possible à toi aussi de l’obtenir si tu le veux. Car Dieu n’est pas seulement au milieu des Séraphins, il est aussi au milieu de nous, si nous le voulons. Là où deux ou trois, est-il dit, sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux (Mt 18, 20) […].
Et ils se criaient l’une à l’autre : Saint, saint, saint (Is 6, 3) ! Leurs cris aussi sont pour nous très significatifs de leur admiration, car ils ne chantent pas uniquement, mais c’est avec des cris puissants et ils ne le font pas même avec des cris uniquement, mais encore continuellement. Les corps splendides en effet, fussent-ils splendides au suprême degré, ne nous frappent de stupeur d’ordinaire que la première fois que nous attachons sur eux nos regards, mais quand nous avons passé plus de temps à leur contemplation, l’habitude met fin à notre admiration, car nos yeux désormais se sont accommodés à ces corps. […] Pour la gloire de Dieu il n’en va pas ainsi, tout au contraire. Plus ces puissances s’attardent à la contemplation de cette gloire, plus elles sont frappées de stupeur et prolongent leur admiration. »
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