-
SC 174
Syméon le Nouveau Théologien
Hymnes, tome II
(16-40)décembre 1971Texte critique par Johannes Koder. — Traduction et notes par Louis Neyrand, s.j.
Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.ISBN : 9782204035538499 pagesÀ Constantinople, vers l'an mil, tout le lyrisme d'un saint qui se sait pécheur.
Présentation
Tandis que d’autres auteurs byzantins écrivent leurs hymnes autour de sujets bibliques, chez Syméon, il s’agit de restituer les paroles et les pensées que, dans sa vision, il a reçues du Christ. Son style s’étend des petits tableaux lyriques jusqu’à la grande polémique et l’appel à la masse des croyants.
Cet ouvrage présente la première édition critique des Hymnes.Johannes Koder, de l'Institut byzantin de l'Université de Vienne (Autriche), a établi le texte de ce volume et du précédent. Louis Neyrand, s.j., est membre de l'Institut des Sources Chrétiennes.
Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume
Le présent recueil compte trois volumes comprenant le texte des 58 hymnes – plus de 10000 vers en tout – précédés d’une préface de Nicétas Stéthatos, disciple et biographe de Syméon. Le classement des Hymnes suit une tradition philologique et non pas un arrangement thématique : ils sont présentés dans l’ordre dans lequel la tradition les a conservés. Deux sources, la Vie qu’a composée Nicétas Stéthatos sur Syméon, et l’hymne 21, permettent de comprendre que le texte aurait été composé autour de 1003. De l’édition réalisée par Nicétas Stéthatos, disciple de Syméon, qui modifie légèrement le texte des Hymnes, dépend toute édition postérieure ; après l’édition de Dionysos Zagoraios, en 1790, celle de K. Holl, en 1898, marque le point de départ de la recherche moderne sur l’auteur. La présente édition critique s’étaye sur 18 manuscrits – témoignant de six collections complètes et de collections mineures, le plus ancien témoin remontant au XIIIe s. –, et l’édition de Zagoraios.
Les Hymnes de Syméon illustrent la mystique orthodoxe aux environs de l’an Mil, entre la spiritualité monastique ancienne et les futurs soubresauts liés à la pensée de Grégoire Palamas et à l’hésychasme. Au-delà d’un intérêt historique concernant Syméon lui-même et la polémique, dans les cercles théologiques, qui mit aux prises celui-ci et Étienne de Nicomédie, le texte des Hymnes montre la forme d’un « long piétinement » lyrique et litanique, la portée de ces événements dans la vie du théologien.
Fait qui a surpris ses lecteurs byzantins, pour ces hymnes théologiques Syméon utilise surtout le vers « politique », de 15 syllabes, en l’adaptant librement et en employant aussi ceux de 8 syllabes (anacréontique) et de 12.
Ce deuxième volume comprend les hymnes 16 à 40 ; s’ils sont en moyenne plus brefs que les précédents, on y trouve toutes les habitudes stylistiques de l’auteur, qui font la particularité de ce texte : le style du Nouveau Théologien est émaillé de répétitions, de mots rares, désuets, ou de néologismes employés moins par affectation que par volonté d’employer tous les moyens possibles pour trouver l’expression la plus à même de traduire la réalité de l’expérience spirituelle.
Ce volume contient en particulier l’hymne le plus célèbre de Syméon, le 21, très connu dans les cercles théologiques contemporains en vertu de sa place dans la polémique d’Étienne contre Syméon
Extrait(s)
Hymne XXI, v. 118-138 (p. 141)
Arrête, homme, tremble, nature mortelle,
et songe que tu as été tiré du néant
et qu’en sortant du ventre de ta mère
tu as vu le monde qui avait été fait avant toi.
Et si tu pouvais connaître la hauteur du ciel
ou indiquer quelle est la nature
du soleil, de la lune et des étoiles,
où ils demeurent fixés et comment ils se déplacent,
eux qui se meuvent sans posséder ni vie ni sensation,
(…) alors tu pourrais songer à ton créateur lui-même,
comment dans la Trinité l’unité (demeure) sans confusion
et dans l’Unité, la Trinité dans division.
Recherche l’Esprit ! Sors du monde !
Errata
Page Localisation Texte concerné Correction Remarques 19 Hymne 17, l. 67, 68, 69 leurs leur 29 Hymne 17, l. 207 tous tout 33 Hymne 17, l. 257 pas par 33 Hymne 17, l. 260 insaississable insaisissable 57 Hymne 17, l. 637 supporte supportes 171 Hymne 22, l. 12 Ef Et 347 HYMNE XXX, vers 85 tout ceux tous ceux
Du même auteur
-
SC 51 bis
Chapitres théologiques, gnostiques et pratiques
décembre 1980
Les éclats d'une vie spirituelle pensée comme une expérience mystique, à Constantinople en l'an mil.
-
SC 196
Hymnes, tome III
décembre 1973
À Constantinople, vers l'an mil, tout le lyrisme d'un saint qui se sait pécheur.
-
SC 156
Hymnes, tome I
décembre 1969
À Constantinople, vers l'an mil, tout le lyrisme d'un saint qui se sait pécheur.
-
SC 129
Traités théologiques et éthiques, tome II
décembre 1967
Point de bonne théologie sans une vie de charité : 18 discours d'un père spirituel à Constantinople, vers l'an mil.
-
SC 122
Traités théologiques et éthiques, tome I
novembre 1966
Point de bonne théologie sans une vie de charité : 18 discours d'un père spirituel à Constantinople, vers l'an mil.
-
SC 113
Catéchèses, tome III
décembre 1965
À Constantinople, vers l'an mil, les moines de Saint-Mamas écoutent leur père spirituel.
-
SC 104
Catéchèses, tome II
décembre 1964
À Constantinople, vers l'an mil, les moines de Saint-Mamas écoutent leur père spirituel.
-
SC 96
Catéchèses, tome I
décembre 1963
À Constantinople, vers l'an mil, les moines de Saint-Mamas écoutent leur père spirituel.
-