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SC 156
Syméon le Nouveau Théologien
Hymnes, tome I
(1-15)décembre 1969Introduction, texte critique et notes par Johannes Koder. — Traduction par Joseph Paramelle, s.j.
ISBN : 9782204035521304 pagesIndisponible chez notre éditeurÀ Constantinople, vers l'an mil, tout le lyrisme d'un saint qui se sait pécheur.
Présentation
Syméon le Nouveau Théologien (949-1022) exprime dans ces Hymnes sa reconnaissance à Dieu pour tant de faveurs reçues, implore la lumière divine sur les problèmes spirituels que lui pose sa responsabilité d’higoumène au monastère de Saint-Mamas ou accuse ses fautes en se réfugiant parmi les pécheurs de l’Évangile. Il présente de manière renouvelée ses enseignements sur la divinisation du chrétien, l’inépuisable richesse de l’Esprit Saint, le besoin pour chacun de découvrir son charisme pour le mettre au service de l’Église. Il n’hésite pas à rappeler leurs devoirs aux évêques, aux prêtres, aux moines et même aux empereurs. Toujours original dans ses comparaisons, il montre partout le même lyrisme et la même ferveur.
Johannes Koder, de l’Institut byzantin de l’Université de Vienne (Autriche), a établi le texte des trois volumes.
Joseph Paramelle, s.j. (1925-2011), ancien directeur de la Section grecque de l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, et spécialiste des œuvres de Syméon, était membre de l’Institut des Sources Chrétiennes.Œuvre(s) contenue(s) dans ce volume
Le présent recueil compte trois volumes comprenant le texte des 58 hymnes – plus de 10000 vers en tout – précédés d’une préface de Nicétas Stéthatos, disciple et biographe de Syméon. Le classement des Hymnes suit une tradition philologique et non pas un arrangement thématique : ils sont présentés dans l’ordre dans lequel la tradition les a conservés. Deux sources, la Vie qu’a composée Nicétas Stéthatos sur Syméon, et l’hymne 21, permettent de comprendre que le texte aurait été composé autour de 1003. De l’édition réalisée par Nicétas Stéthatos, disciple de Syméon, qui modifie légèrement le texte des Hymnes, dépend toute édition postérieure ; après l’édition de Dionysos Zagoraios, en 1790, celle de K. Holl, en 1898, marque le point de départ de la recherche moderne sur l’auteur. La présente édition critique s’étaye sur 18 manuscrits – témoignant de six collections complètes et de collections mineures, le plus ancien témoin remontant au XIIIe s. –, et l’édition de Zagoraios.
Les Hymnes de Syméon illustrent la mystique orthodoxe aux environs de l’an Mil, entre la spiritualité monastique ancienne et les futurs soubresauts liés à la pensée de Grégoire Palamas et à l’hésychasme. Au-delà d’un intérêt historique concernant Syméon lui-même et la polémique, dans les cercles théologiques, qui mit aux prises celui-ci et Étienne de Nicomédie, le texte des Hymnes montre la forme d’un « long piétinement » lyrique et litanique, la portée de ces événements dans la vie du théologien.
Fait qui a surpris ses lecteurs byzantins, pour ces hymnes théologiques Syméon utilise surtout le vers « politique », de 15 syllabes, en l’adaptant librement et en employant aussi ceux de 8 syllabes (anacréontique) et de 12.
Ce premier volume comprend la préface ajoutée par Nicétas qui entreprend de répondre aux attaques faites à Syméon, notamment contre ses Hymnes – en particulier l’hymne 15 retranché de l’édition de Zagoraios car tenu pour suspect –, à grands renforts de citations scripturaires et d’extraits des Noms divins du Pseudo-Denys l’Aréopagite, dont il infléchit légèrement la doctrine dans le sens de son apologie, par ailleurs. À la préface succède une prière mystique qui la sépare des hymnes 1 à 15.
Ces premiers hymnes sont marqués par une dimension lyrique assez nette ; en témoigne l’hymne 10, qui mentionne, sur un mode pathétique, la mort du maître spirituel de Syméon, qui l’a considérablement ébranlé, et souligne sur un mode plus lyrique que l’apatheia (impassibilité) chrétienne n’est jamais insensibilité.
Extrait(s)
Hymne X (p. 231)
J’ai appris une chose étrange et pleine d’effroi :
une nature immatérielle, plus dure que la pierre,
résistant à l’égal du diamant,
que n’amollit ni le feu ni le fer
mais qui devient cire, une fois mélangée au plomb.
Maintenant je le crois : un petit filet d’eau
à force de temps creuse la dureté d’une pierre.
Oui, réellement, rien n’est immuable en ce monde.
Que nul désormais ne croie me tromper !
Malheur à qui regarde les réalités fugitives de la vie
comme des choses que l’on retient et qui y trouve son plaisir :
il souffrira ce que j’ai souffert, le malheureux.
La nuit m’a séparé de mon très doux frère
divisant en deux l’indivisible lumière de la charité.
Errata
Page Localisation Texte concerné Correction Remarques
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